Cancer le plus fréquent et le plus meurtrier chez les femmes, le cancer du sein place également nombre d’entre elles dans une situation financière fragile. Le reste à charge est souvent élevé et de nombreux soins annexes sont non remboursés.
Pour atténuer cette situation difficile, l’Assemblée nationale a fait cause commune. Les députés ont approuvé à l’unanimité, mardi 28 janvier au soir, une loi visant à améliorer la prise en charge financière des soins liés à la maladie. Avec un reste à charge de , les patientes , a expliqué le rapporteur de la loi, le communiste Yannick Monnet.
[du sein], a jugé M. Monnet, qui a salué une pour adopter un texte de .
Initialement portée par Fabien Roussel, cette proposition de loi communiste avait été adoptée à l’Assemblée en mai, avant que le Sénat, dominé par une alliance de la droite et du centre, ne la modifie, puis la vote fin octobre, également à l’unanimité. Le texte va désormais pouvoir entrer en vigueur.
Il vise notamment une prise en charge intégrale du renouvellement des prothèses mammaires, du tatouage médical de l’aréole et du mamelon ou de soutiens-gorge adaptés. Un forfait spécifique, dont le montant doit être arrêté par décret, doit aussi permettre l’achat de produits prescrits par les médecins, mais qui ne sont aujourd’hui pas remboursés, comme des crèmes contre les sécheresses, ou du vernis pour prévenir la chute des ongles induite par les traitements.
Encadrement des dépassements d’honoraires en cas de reconstructions mammaires
Une autre enveloppe permettant de financer des soins psychologiques, des séances de nutrition ou des séances d’activités physiques a été actée pour les malades en cours de traitement.
C’est aussi un encadrement des dépassements d’honoraires des médecins qui pratiquent les reconstructions mammaires après une mastectomie qui a été acté. Le niveau du plafond sera négocié dans la convention médicale entre l’assurance maladie et les médecins. Pour M. Monnet, il s’agit puisque les dépassements d’honoraires représentent le premier poste dans le reste à charge. Et alors que 15 % des femmes renoncent à cette chirurgie de réparation pour des raisons financières.
, a concédé M. Monnet, mais il faut permettre une de mesures de lutte contre le cancer du sein.
Les débats ont suscité une certaine émotion dans la soirée, en particulier lors de la prise de parole de la députée Marine Hamelet (Rassemblement national) qui confiait avoir été diagnostiquée d’un cancer début 2024, et avoir subi une ablation du sein. , a livré la députée.
, a-t-elle relevé.
Dépistages systématiques
Le gouvernement qui a soutenu cette proposition de loi a aussi salué un , selon les mots du ministre de la santé, Yannick Neuder. Il en a profité pour réaffirmer la volonté du gouvernement de mieux prévenir ces cancers avec des dépistages systématiques.
Le gouvernement , a-t-il affirmé.
Il a notamment salué l’engagement de la présidente de l’Assemblée nationale en ce sens. Yaël Braun-Pivet a révélé, le 10 janvier dernier, avoir été diagnostiquée d’un cancer du sein il y a trois ans à l’occasion d’un examen de routine et suivre aujourd’hui une hormonothérapie, appelant les femmes à se faire dépister.
Le Monde avec AFP
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