Stop aux cigarettes électroniques jetables : le Parlement français a approuvé, jeudi 13 février, l’interdiction des puffs, ces dispositifs en vogue notamment chez les jeunes, qui sont friands de leur prix modique et leurs arômes diversifiés. Parfum menthe, glace à la fraise, pastèque ou chocolat ; packaging attrayant ; coût abordable, mais risque avéré de dépendance… Les , plus communément appelés puffs, vont bientôt disparaître des lycées, collèges et rues.
Après une Assemblée nationale unanime la semaine dernière, le Sénat a approuvé l’interdiction par un vote à main levée, point d’orgue d’un parcours de plus de deux ans au Parlement avec un passage par la Commission européenne, pour ce texte à l’initiative de l’ancienne députée écologiste Francesca Pasquini (Génération.s).
Dans le détail, le texte interdit la vente et la distribution en France des dispositifs . Une rédaction soupesée pour suivre les recommandations de la Commission européenne, notifiée au printemps par le gouvernement de cette initiative. La Commission a donné son accord sur l’essentiel des propositions de la France, en excluant néanmoins le cas de dispositifs qui seraient rechargeables en liquide, mais dont la batterie ne serait, elle, pas rechargeable. Les parlementaires avaient initialement intégré ce champ, souhaitant anticiper les évolutions du marché et contrecarrer des industriels.
Le rapporteur Khalifé Khalifé (Les Républicains) a dénoncé un , quand la sénatrice écologiste Anne Souyris a critiqué des puffs . […], a salué pour le gouvernement le ministre des relations avec le Parlement, Patrick Mignola, voyant également dans ces cigarettes électroniques jetables .
La Belgique, pionnière
La France est donc en passe de devenir le deuxième pays européen, après la Belgique, à interdire leur commercialisation sur son territoire, une dynamique également suivie par le Royaume-Uni, qui a annoncé leur interdiction à la vente d’ici à juin. , se satisfait Francesca Pasquini, auprès de l’Agence France-Presse (AFP).
Saluant une , la Ligue contre le cancer a appelé à .
Tout en louant une , le Comité national contre le tabagisme s’inquiète de , dans un communiqué transmis à l’AFP.
Cette décision de l’Union européenne , note Francesca Pasquini, qui assure que l’exemple français, basé sur un accord transpartisan au Parlement, pourra inspirer nombre de voisins. , avait réagi le ministre de la santé, Yannick Neuder, lors de l’adoption définitive par l’Assemblée.
Quinze pour cent des adolescents âgés de 13 à 16 ans ont, en effet, déjà consommé ces puffs et, parmi eux, 47 % déclarent avoir commencé leur initiation à la nicotine par ce biais, selon une enquête BVA pour l’Alliance contre le tabac en 2023.
Les parlementaires engagés dans cette loi ont également appelé le gouvernement à tenir ses engagements sur l’interdiction prochaine d’un autre produit, les « pouches », ces sachets de nicotine à usage oral.
Le Monde avec AFP
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