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Doté d’une faible assise à l’Assemblée nationale, Michel Barnier promet de renforcer le rôle du Parlement

Personne n’est tombé de sa chaise, mardi 1er octobre, quand, lors de sa déclaration de politique générale, Michel Barnier a annoncé qu’il souhaitait qu’il y ait examinés à l’Assemblée nationale . Chaque député avait largement anticipé qu’au vu de la faible assise parlementaire de son gouvernement, le premier ministre n’allait pas s’orienter vers une session remplie de grands projets de loi emblématiques. Michel Barnier, qui est loin de disposer d’une majorité absolue, n’en a tout simplement pas les moyens. Sous la menace d’une motion de censure de l’opposition, le locataire de Matignon doit compter sur le soutien fragile de la coalition présidentielle. Avec des macronistes qui se disent prêts à ne pas voter certains projets gouvernementaux trop polémiques à leurs yeux.

Le nouveau premier ministre n’a évoqué clairement que la reprise de l’examen du projet de loi d’orientation agricole, qui n’avait pas pu être examiné au Sénat après avoir été adopté à l’Assemblée à cause de la dissolution.

Plus surprenante a été sa proposition d’un (…) Actuellement, le gouvernement dispose d’au moins deux semaines prioritaires par mois sur l’ordre du jour. En reprenant sur son temps législatif certains textes des députés, Michel Barnier pourrait concrétiser les promesses rarement tenues de ses prédécesseurs pour renforcer le rôle du Parlement.

« Prêt à une réflexion sur le scrutin proportionnel »

Avait-il le choix ? Après plusieurs tête-à-tête avec les chefs de file des groupes, la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, avait laissé entendre que si Michel Barnier ne reprenait pas à son compte certaines initiatives parlementaires, alors l’Assemblée les lui imposerait. Dimanche, dans un entretien au , le député Les Républicains (LR) de la Loire, Antoine Vermorel-Marques, proche de Michel Barnier, plaidait lui aussi pour une méthode de coconstruction des textes entre le gouvernement et l’Assemblée.

En 2022, le président du groupe socialiste Boris Vallaud proposait également un meilleur partage de l’ordre du jour. Mardi, sa réponse à Michel Barnier était parlementariste : , a-t-il lancé. Forcément, la porte ouverte par Michel Barnier l’intéresse, mais il prévient :

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