Ils sont probablement les usagers de stupéfiants qui cristallisent le plus l’attention publique : les « crackers », ces personnes consommant du crack, la drogue dite « du pauvre » (de la cocaïne à laquelle on a rajouté une base) sous la forme de petites galettes inhalées à l’aide d’une pipe, se sont faits moins visibles pendant les Jeux olympiques, à Paris. Ils sont, pour autant, loin d’avoir disparu.
Le préfet de police, Laurent Nunès, s’y était engagé en février : Deux mois après la cérémonie de clôture, un constat est largement partagé dans les rangs des associations du secteur : si aucune « scène ouverte » d’ampleur – un lieu de consommation collective à l’air libre – ne s’est reconstituée depuis le démantèlement du campement du square Forceval, dans le 19e arrondissement, en 2022, la consommation de rue se poursuit. Toujours concentrée dans le Nord-Est parisien, de part et d’autre du périphérique.
explique Marie Ongün-Rombaldi, déléguée générale de la Fédération Addiction, qui rappelle qu’il ne s’agit pas seulement de crack, mais d’une polyconsommation de drogues. , précise-t-elle. Dans le nord du 10e arrondissement, dans l’est et le nord du 18e, à la porte de la Chapelle, ou encore dans une partie du 19e… Une géographie proche de celle des dernières années.
« Il faut sortir ces personnes de la rue »
, reprend la responsable. Même si des avancées se sont fait sentir ces derniers mois, avec des places d’hébergement supplémentaires, des redirections en régions pour les usagers qui le souhaitent, quelques lits d’hospitalisation, quelques places en addictologie…
Un du problème : c’est ce que pointe le collectif de riverains « Rosa Craque », mobilisé dans le quartier Rosa Parks (19e), où des usagers de drogues sont arrivés en nombre, à l’été 2023, alors que se construisaient, dans le nord de Paris, des infrastructures sportives. , rapporte Ambroise Boulanger, membre du collectif.
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