En quête d’un premier ministre non censurable, Emmanuel Macron orchestre un nouveau ballet de consultations avec les partis politiques et les groupes parlementaires. Vendredi 6 décembre, l’Elysée a été le théâtre de trois huis clos successifs. Le matin, une réunion avec les soutiens du président de la République, à la mi-journée une entrevue avec les socialistes (PS), avant de consacrer une partie de sa soirée aux Républicains (LR).
La veille, il semblait acter une tout autre méthode après l’échec cuisant de la nomination de Michel Barnier à Matignon. Lors de son allocution au journal télévisé de 20 heures, le locataire de l’Elysée avait exprimé son souhait de charger son futur premier ministre de et de . Las, Emmanuel Macron est bien à la manœuvre pour obtenir la formation du , tel qu’il l’a explicité aux dix-sept millions de Français qui l’ont écouté ce soir-là.
Pas plus que le chef de l’Etat ne semble vouloir changer de méthode, les représentants de l’ex-majorité présidentielle – qu’il a reçus dès 8 heures du matin – ne souhaitent modifier le périmètre du « socle commun » sur lequel reposait le gouvernement Barnier.
fait mine de s’interroger le président de l’Union des démocrates et indépendants (UDI), Hervé Marseille, à la sortie de la réunion. Les dirigeants de Renaissance, du MoDem et d’Horizons penchent donc pour une consolidation de l’accord avec LR qui n’avait pourtant pas permis à Michel Barnier de passer l’hiver. Mais il y a l’objectif, cette fois, qu’une fasse partie de la feuille de route du futur locataire de Matignon.
Le chef de l’Etat a ainsi fait part de son souhait que le nouveau premier ministre revienne de sa politique fiscale, après le vote d’une loi spéciale à la mi-décembre pour autoriser le prélèvement des impôts et la reconduction des crédits.
Emmanuel Macron se montre prévenant avec les socialistes
Le rôle pourrait échoir à François Bayrou, l’un des plus fidèles soutiens du président de la République, qui s’est fait pendant le conciliabule le promoteur d’un, excluant des négociations les partis, qu’il tient pour responsables du blocage politique. a vanté dans la journée, l’ancien socialiste Bernard Cazeneuve au micro de LCI, alors que l’hypothèse d’un chef du gouvernement issu de la gauche ne compte aucun partisan au sein du camp présidentiel. , a résumé le président des sénateurs Renaissance, François Patriat, à la sortie du huis clos.
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