Français

Emmanuel Macron étire à nouveau le temps, faute d’options permettant d’éviter à coup sûr une nouvelle censure

La question leur brûle les lèvres. Mais ce mercredi 11 décembre, aucun des sénateurs macronistes conviés à déjeuner dans le salon des portraits de l’Elysée n’ose aborder le sujet devant le président de la République. Quand, soudain, finissant sa tranche de veau, Emmanuel Macron évoque, de lui-même, le futur , dit-il. , tente, devant lui, l’élu de Côte-d’Or (Renaissance) François Patriat en quête d’un maigre indice sur le profil du prochain chef du gouvernement. , corrige le président de la République, reprenant le fil de sa phrase en laissant l’assistance dans un épais brouillard.

Voilà une semaine que Michel Barnier a été censuré par les députés de gauche et d’extrême droite à l’Assemblée nationale. Une semaine que le pays est dirigé par un gouvernement démissionnaire. Et une semaine que le monde politique est suspendu à la décision présidentielle pour savoir qui dirigera l’exécutif, ébruitant les noms de candidats pressentis pour mieux les promouvoir ou les enterrer.

Le premier ministre sera-t-il de gauche, comme l’exige le Parti socialiste (PS) ? De droite, comme l’espèrent Les Républicains (LR) ? Centriste ? Macroniste ? Le chef de l’Etat semble hésiter, soupesant les différents scénarios. », soulignait, mercredi soir, Gaspard Gantzer, l’ancien communicant de François Hollande.

La « temporalité de son choix »

Devant les représentants des différentes forces au Parlement – hors La France insoumise (LFI) et le Rassemblement national (RN) –, invités à l’Elysée mardi soir, Emmanuel Macron s’est engagé à se prononcer laissant penser que le mystère serait éclairci jeudi 12 décembre au soir. Certains y croient. D’autres pas. Maintes fois, les échéances présidentielles ont été dépassées, se souvient-on à l’Elysée. Après avoir soufflé que le remplaçant de l’ancien commissaire européen (LR) de 73 ans serait nommé promptement – dans les suivant la censure, promettait l’entourage du chef de l’Etat – le temps s’est étiré.

Rien ne presse, semble signifier le chef de l’Etat. Certes, le pays n’a pas de budget pour l’année 2025, le gouvernement ayant été renversé avant de pouvoir faire adopter ce texte. Mais la loi spéciale, présentée lors du conseil des ministres de mercredi, doit Examinée, lundi 16 décembre, en séance publique à l’Assemblée, elle peut être défendue par un gouvernement démissionnaire. Laissant planer le doute sur le moment où sera annoncé le nom du futur locataire de Matignon, Maud Bregeon, porte-parole du gouvernement, a indiqué, mercredi, que le président n’avait fait état d’aucune lors de la réunion des ministres.

Il vous reste 49.89% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.