A l’entrée de l’aérodrome de Maripasoula, commune isolée du sud de la Guyane, des habitants sont partagés entre fatalisme et colère. , déplore Junior Jean, un restaurateur. , délcare Pierre Koukouman, un confrère. Sur le tarmac, des militaires déchargent un avion, avec à bord 4 tonnes de denrées et d’eau.
Mercredi 13 novembre, c’était la cinquième rotation d’un appareil de l’armée vers Maripasoula dans le cadre du plan Orsec « eau », déclenché mardi 29 octobre par le préfet, en raison du niveau historiquement bas de deux fleuves – le Maroni à l’ouest et l’Oyapock à l’est –, qui a entraîné un arrêt du transport fluvial vers les communes ou villages les plus en amont. Le dispositif permet de mobiliser rapidement d’importants secours face à des
[celle-ci s’étire traditionnellement de juillet à septembre], souligne Patrick Ranson, responsable du service prévision de Météo-France en Guyane.
Faute de route, le fleuve frontalier avec le Suriname est la principale voie de ravitaillement des localités de Grand-Santi, Papaïchton et Maripasoula – 24 000 habitants au total. Depuis fin octobre, si le fret passe encore jusqu’à Grand-Santi, quasiment plus aucune pirogue ne remonte jusqu’aux deux autres communes. , explique Jonathan Abienso, transporteur à Maripasoula. Les cinq piroguiers avec qui il travaille sont au chômage technique.
Selon le site des services de l’Etat en Guyane, le Maroni est un . Sur ce fleuve ponctué de nombreux , ou rapides, les piroguiers peinent à faire reconnaître officiellement leur savoir-faire. , s’inquiète Jonathan Abienso.
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