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En Nouvelle-Calédonie, la difficile conjugaison des « rêves calédoniens »

Peut-on conjuguer d’indépendance et de maintien dans la France ? C’est ce que pensent les présidents des deux chambres du Parlement, Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher, qui mènent une mission conjointe de depuis lundi 11 novembre à Nouméa.

Une première dans l’histoire de la Ve République, qui montre autant la profondeur de la crise qui frappe l’archipel que l’implication de ces deux grandes figures de l’Etat pour trouver une porte de sortie.

Dans un discours prononcé, mardi matin, devant les élus du Congrès de la Nouvelle-Calédonie, le président du Sénat, Gérard Larcher, a rappelé la responsabilité des responsables politiques dans le processus ayant conduit à l’insurrection du 13 mai qui a plongé la Nouvelle-Calédonie dans une profonde incertitude politique et provoqué le début de l’effondrement de son système économique et social. Avec 13 morts, la perte de près d’un quart de son produit intérieur brut (PIB) et la mise au chômage de milliers de travailleurs, le bilan est particulièrement lourd.

« Reconstruire durablement la confiance »

, a souligné M. Larcher, dont le groupe, Les Républicains, avait voté, début avril, le projet de réforme constitutionnelle visant à ouvrir le corps électoral, en dépit de l’opposition du Congrès. Le président du Sénat n’a pas manqué de bousculer Emmanuel Macron, glissant que [des horloges].

Le compte à rebours politique a toutefois commencé. Les élus calédoniens le savaient mais la mission interparlementaire est venue leur rappeler : les partenaires doivent se remettre à la table des négociations et aboutir à un accord d’ici au mois de mars 2025. Passé ce délai, la classe politique s’engagera dans la campagne pour les élections provinciales, repoussées au mois de novembre 2025.

Des élections qui occupent déjà l’esprit des cadres des partis qui traversent une profonde crise de légitimité. , s’était interrogé Vaimu’a Muliava, élu de l’Eveil océanien, qui porte la solution médiane d’indépendance en partenariat avec la France, fin octobre, à l’occasion du vote de l’avis du Congrès sur la loi organique fixant la nouvelle date butoir des provinciales.

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