Tragi-comédie en gestation au Nouveau Front populaire (NFP). Ou comment peut-on exhorter, dans un cri du cœur unanime, au rassemblement indispensable de la gauche, et, en même temps, n’être d’accord sur rien pour y parvenir. C’est l’exploit réalisé par Jean-Luc Mélenchon, Lucie Castets et consorts, qui sont tous sortis du bois, ce week-end, mais en empruntant des chemins diamétralement opposés.
Alors que l’alliance conclue au moment des élections législatives des 30 juin et 7 juillet ne cesse de s’effilocher. Alors que la menace d’une censure imminente plane sur le gouvernement de Michel Barnier, que l’éventualité d’une démission d’Emmanuel Macron est agitée, la gauche amorce déjà une nouvelle guerre interne pour l’élection présidentielle.
Une première initiative unioniste, la plus spectaculaire, a été lancée, samedi 30 novembre, par la secrétaire nationale des Ecologistes, Marine Tondelier, et la « candidate à Matignon » du NFP, Lucie Castets. Un appel au titre limpide : . Face aux ambitions présidentielles à peine voilées du leader de La France insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, de l’ancien président de la République socialiste, François Hollande, de l’ancien premier ministre de ce dernier, Bernard Cazeneuve, du coprésident de Place publique, Raphaël Glucksmann ou du député (divers gauche) de la Somme François Ruffin, le duo tente de reprendre la main et plaide pour une de la gauche.
, affirment les deux signataires d’une tribune mise en ligne sur le site du journal , suivie d’une tournée médiatique le lendemain.
, a détaillé Lucie Castets, dans du 1er décembre, en direction des candidats potentiels. Elle précise, en sus, que même si elle demeure toujours pour Matignon, elle ne sera pas non plus un
« Offre fédérative » de M. Mélenchon
Pour fortifier cet appel, elles ont, au préalable, prévenu un maximum de personnalités de gauche, faisant sonner les téléphones de la députée (ex-LFI) de Seine-Saint-Denis Clémentine Autain, de François Hollande, de Bernard Cazeneuve, du président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, Boris Vallaud, ou du premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure… Officiellement, tout le monde salue cette démarche sur l’air unanime de « c’est bien ! Il ne faut pas rester apathique au moment où le NFP s’essouffle ». Même si, comme souvent, en coulisse, cet appel pourrait entraver les stratégies personnelles des uns et des autres.
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