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Entre Emmanuel Macron et Benyamin Nétanyahou, un week-end d’échanges tendus sur la situation au Proche-Orient

Même pour un dirigeant adepte du rapport de force dans les relations internationales, y compris avec ses alliés, le message adressé samedi 5 octobre, au soir, par le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, à l’adresse du président français, Emmanuel Macron, sort de l’ordinaire.

Prenant la parole pour détailler les « sept fronts » dans lesquels son pays, selon lui, se trouve impliqué, de Gaza au Liban en passant par le Yémen et la Cisjordanie, le premier ministre s’est emporté en concluant : (…)(…)

« Qu’on revienne à une solution politique »

Samedi, plus tôt dans la journée, le président français avait déclaré, sur France Inter : [à Israël]

Dimanche après-midi, les deux dirigeants ont eu un échange téléphonique , selon un communiqué de l’Elysée. Emmanuel Macron a rappelé l’engagement de la France en faveur de la sécurité d’Israël, mais a rappelé aussi la nécessité d’un cessez-le-feu au Liban, alors que les livraisons d’armes ne peuvent, selon lui, Le premier ministre israélien a, de son côté, estimé, selon un communiqué, que, dans les circonstances actuelles,

En évoquant un arrêt des livraisons d’armes, Emmanuel Macron a ramené la question de la guerre menée par Israël dans l’enclave palestinienne, en représailles à l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023, à une place centrale, que les derniers événements – bombardements israéliens au Liban et frappes iraniennes contre Israël –, ont relégué à l’arrière-plan.

Cette saillie présidentielle traduisait aussi une lassitude et un sentiment d’impuissance face à la façon dont l’Etat hébreu mène ses opérations militaires à Gaza depuis un an. Peut-être le chef de l’Etat a-t-il aussi voulu, dans un souci d’équilibre typique de la diplomatie du « en même temps »présidentiel, corriger le sentiment, suscité après les frappes iraniennes de mardi 1er octobre contre Israël, d’un alignement trop prononcé avec l’État hébreu face à Téhéran. Dans ce contexte, les Occidentaux, dont la France, pressent toujours Benyamin Nétanyahou de faire preuve de retenue dans sa riposte.

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