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Entre pro-Retailleau et pro-Wauquiez, Les Républicains déboussolés

Mardi 21 octobre, Nicolas Sarkozy, dernier président de la République de droite (2007-2012), doit passer sa première nuit en prison. Pour une durée encore indéterminée, les dirigeants du parti Les Républicains (LR) échapperont aux leçons données à intervalles réguliers par l’ancien chef de l’Etat. Jamais avare d’un avis, il n’hésitait pas à distribuer les bons et les mauvais points. Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez n’y échappaient pas. L’ancien chef de l’Etat a longtemps considéré le premier comme un conservateur sans envergure avant de se reconnaître en lui lors de son passage au ministère de l’intérieur (septembre 2024- octobre 2025). Du second, il pouvait dans la même phrase vanter l’intelligence et regretter son allergie au risque.

Le 18 mai, Bruno Retailleau réservait son premier appel de nouveau président de LR à M. Sarkozy pour adoubement. La guerre des chefs avait tourné à la victoire totale en sa faveur. Avec près de 75 % des voix, le Vendéen balayait Laurent Wauquiez, battu autant par le ministre de l’intérieur que par la « doctrine Sarkozy ». Celle-ci veut que la droite doit être au pouvoir pour exister. Avec Bruno Retailleau, elle renouait avec le culte du chef. Celui qu’on suit aveuglément, celui qui dicte la stratégie et mène à la victoire. La droite s’était alors persuadée être enfin de retour avec un « Bonaparte » inattendu, un ancien sénateur de 64 ans transfuge du villérisme, aux allures de prélat.

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