Une hausse considérable des agressions visant les personnels de la gendarmerie. C’est l’une des principales conclusions du rapport annuel, rendu public jeudi 17 octobre, de l’inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN), la « police des gendarmes », chargée de contrôler l’action des effectifs et réaliser des audits internes sur le fonctionnement de l’institution. observe l’IGGN,
A 5 375 reprises au cours de l’année 2023, des gendarmes ont été la cible de violences, perpétrées dans 2 544 cas avec des armes (+ 43 % par rapport à 2022) et selon une répartition géographique très inégale, qui explique en grande partie cette flambée. La multiplication des opérations outre-mer et les circonstances particulières des interventions, dans des conditions souvent très dégradées, les y expose en effet les gendarmes tandis que le risque de blessure y est trois fois plus élevé.
Aussi, les agressions avec armes visant les unités opérationnelles outre-mer représentent plus de la moitié du total en 2023 (56 %, contre 50 % en 2022). Mayotte, la Guyane et la Nouvelle-Calédonie y concentrent 52 % des faits constatés. Sur les treize cas de personnes décédées après un tir de gendarmes, deux ont été recensées outre-mer : le premier le 4 janvier 2023 en Polynésie française, le second le 24 mai 2023 à Saint-Laurent-du-Maroni, en Guyane. Ce bilan est appelé à connaître une très nette augmentation en 2024 en raison des heurts en Nouvelle-Calédonie depuis le printemps.
Plus d’enquêtes administratives
Sur le plan interne, le bureau des enquêtes judiciaires de l’IGGN a traité soixante-huit nouveaux dossiers en 2023, dont plus de la moitié (38) concerne des violences non sexuelles et, parmi celles-ci, dix-sept cas de suspicions d’usage excessif de la force au cours d’opérations de maintien de l’ordre, contre seulement deux en 2022.
précise le rapport,[Bureau des enquêtes judiciaires]
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