Le premier ministre, François Bayrou, a échappé, mercredi 19 février, à une nouvelle motion de censure, la sixième depuis son arrivée à Matignon, déposée cette fois-ci par le Parti socialiste (PS), qui reproche au gouvernement de . Sans le soutien du Rassemblement national, elle n’a recueilli que 181 voix sur les 289 nécessaires pour faire chuter le premier ministre.
La majorité des députés du groupe socialiste a quitté l’Hémicycle, déjà très dégarni avant leur départ, pendant l’examen de la motion, au moment où François Bayrou se livrait, à la tribune, à une charge sévère contre eux. , a réagi François Bayrou, suscitant des applaudissements à droite et sur les bancs du RN. , a-t-il ajouté, amusé.
, a fustigé François Bayrou, qualifiant également l’initiative de , ou .
Le PS avait annoncé cette motion après avoir renoncé à censurer le gouvernement sur les budgets, la présentant comme une réponse à la du débat public, et une protestation contre l’expression de migratoire, employée par le premier ministre.
Des « victoires culturelles inédites » offertes au Rassemblement national
, critiquaient les socialistes dans ce texte signé par les 66 députés du groupe. Qualifiant l’extrême droite d’, ils reprochent au gouvernement d’avoir à ses en .
Dans leur viseur notamment : le débat sur le droit du sol suggéré par le garde des sceaux, Gérald Darmanin, le soutien du gouvernement à un texte des Républicains (LR) restreignant ce droit à Mayotte, l’adoption à l’Assemblée, à l’initiative de l’ex-premier ministre, Gabriel Attal, d’un texte sur la justice des mineurs, la portée par la droite sénatoriale, ou encore au niveau européen.
Le texte, déposé lundi, évoque aussi l’affaire des violences à Notre-Dame-de-Bétharram, estimant que .
Le premier ministre est accusé dans ce dossier d’être intervenu dans l’enquête ouverte à la fin de 1997 concernant le père Carricart, ex-directeur de l’institution, et d’avoir menti à la représentation nationale, ce qu’il récuse entièrement. L’affaire a de nouveau animé les questions au gouvernement mardi, François Bayrou contre-attaquant en chargeant le gouvernement de Lionel Jospin, au pouvoir à partir de juin 1997.
Le premier ministre a survécu à cinq motions de censure de la gauche, une consécutive à sa déclaration de politique générale, et quatre sur les budgets. Et le Parlement a tourné lundi la page budgétaire en adoptant le budget de la « Sécu ». Un succès pour le gouvernement de M. Bayrou, qui a fixé mardi sa feuille de route au Parlement jusqu’au mois de juin.
Le Monde avec AFP
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