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Guinée : au moins 56 morts dans des « bousculades mortelles » lors d’un match de football, selon le gouvernement

Au moins 56 personnes ont été tuées dimanche 1er décembre dans le sud-est de la Guinée dans des  à la suite de contestations par les supporteurs de décisions arbitrales lors d’un match de foot, a déclaré lundi le gouvernement dans un communiqué. Le premier ministre a confirmé que. Des supporteurs en colère ont aussi vandalisé et incendié le commissariat de la ville, selon des témoins.

, dit le gouvernement dans ce communiqué publié en bas d’écran de la télévision nationale. , ajoute-t-il.

Bah Oury, premier ministre de Guinée, a réagi sur X :

, a dit à l’AFP un témoin sous couvert de l’anonymat pour sa sécurité. Selon la presse, il s’agissait d’un tournoi dédié au chef de la junte, le général Mamadi Doumbouya, arrivé au pouvoir par un coup d’Etat, en septembre 2021, et qui s’est depuis investi président. Ce « Tournoi de la refondation » était organisé par le groupe Alliance des jeunes leaders de la forêt.

De tels tournois prolifèrent ces dernières semaines en Guinée, dans ce qui est perçu comme étant des soutiens à une éventuelle candidature de M. Doumbouya à la prochaine présidentielle.

Troubles politiques

La junte s’était initialement engagée, sous la pression internationale, à céder la place à des civils élus avant la fin de 2024. Elle a fait savoir depuis qu’elle manquerait à sa promesse. Plusieurs des représentants de M. Doumbouya se sont dits récemment favorables à sa candidature à la prochaine élection présidentielle. Mais la « charte de la transition » établie par la junte peu après le coup d’Etat stipule qu’aucun membre de la junte ne pourra se présenter .

Les autorités avaient assuré à la fin de septembre que tous les scrutins devant concourir au retour de l’ordre constitutionnel se tiendraient en 2025. Elles ont présenté à la fin de juillet un avant-projet de Constitution avec l’objectif de le faire voter par référendum avant la fin de l’année. Mais aucune date n’a encore été arrêtée pour soumettre à la population ce texte rejeté par les principaux partis d’opposition et les organisations de la société civile.

La junte cherche à faire taire toute forme de contestation, interdisant les manifestations et les médias critiques. Nombre de dirigeants de l’opposition ont été arrêtés, mis en cause devant les juges ou poussés à l’exil. Au début de juillet, deux responsables d’un mouvement citoyen dissous qui réclame le retour des civils au pouvoir ont disparu.

Le Monde avec AFP

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