Il a promis que l’exécutif entrait dans une Après une première journée de consultations politiques, le nouveau premier ministre Michel Barnier a donné sa première interview après sa nomination à Matignon la veille, vendredi 6 septembre, au JT de « 20 heures » de TF1.
L’ancien ministre de droite et négociateur du Brexit a justifié sa nomination par sa . Chargé par Emmanuel Macron de , le Savoyard de 73 ans se sait déjà en sursis et va devoir trouver les bons équilibres pour ne pas tomber à la première motion de censure.
Il a assuré qu’il les 11 millions d’électeurs du Rassemblement national (RN), dont dépend sa survie au Parlement mais qu’il n’avait du parti d’extrême droite. Le président de la République est accusé d’avoir placé M. Barnier sous la tutelle du parti d’extrême droite, qui a donné son accord implicite à sa nomination en affirmant qu’il ne le censurerait pas d’office, après avoir refusé celle de Bernard Cazeneuve puis de Xavier Bertrand.
• « Amélioration » de la réforme sur les retraites
Interrogé sur la très controversée réforme des retraites adoptée l’an passé par 49.3, sur fond de forte mobilisation dans la rue contre le texte, le nouveau premier ministre a déclaré vouloir pour une de cette dernière.
, a d’abord déclaré M. Barnier, avant d’ajouter : .
Partisan lors de la primaire des Républicains (LR) en 2021 d’un report de l’âge légal à 65 ans, M. Barnier s’est refusé à dire s’il reviendrait sur le décalage de 62 à 64 ans inscrit dans la réforme adoptée au forceps en 2023. a-t-il dit.
Evoquant en creux le contexte d’adoption de loi, Michel Barnier a estimé Tandis que la réforme de 2023 prévoit un relèvement progressif de l’âge à 64 ans, le Nouveau Front populaire (NFP), comme le Rassemblement national (RN) et les syndicats, veulent l’abroger pour revenir à 62 ans. Des voix socialistes ou centristes plaident plutôt pour rediscuter des paramètres. Le camp présidentiel et la droite appellent, eux, au budgétaire.
• Il ne « s’interdit pas » la proportionnelle
Concernant la vie des partis, Michel Barnier n’a pas exclu d’introduire la proportionnelle, qui permettrait de voter pour des listes et non plus au scrutin uninominal à deux tours.
(…) , a-t-il déclaré, avant d’ajouter : « . Ce mode de scrutin est réclamé par plusieurs partis, dont le RN, permettrait de former plus facilement des coalitions, selon certains responsables.
• Ses priorités : immigration, travail, dette et services publics
Comme la veille lors de son discours de passation de pouvoir avec Gabriel Attal, Michel Barnier a fixé parmi ses priorités de , revaloriser le travail et ne pas augmenter la dette de la France. Le chef du gouvernement a également cité les services publics qui , reprenant ainsi les grandes lignes du pacte législatif » présenté par son parti LR en juillet. , a-t-il affirmé, ajoutant la dette écologique dans ses priorités.
• Il ne « s’interdit pas plus de justice fiscale »
Interrogé sur le déficit public abyssal, qui devrait se creuser encore à 5,6 % du PIB cette année, le premier ministre a répondu : .
[m’], a fait valoir M. Barnier. , a-t-il résumé.
Avant d’ajouter :
• Affirmation de l’« indépendance » du gouvernement
, a estimé Michel Barnier en fin d’entretien, après avoir été interrogé sur les liens qu’il allait entretenir avec le chef de l’Etat. I
Après sept ans d’hyperprésidence, ponctuée par la défaite de son parti aux législatives en juillet, Emmanuel Macron a promis de se tenir plus en retrait et de ne plus superviser la politique gouvernementale. Michel Barnier, sans majorité absolue, sera sous la menace permanente d’une motion de censure du Rassemblement national, loin des périodes de cohabitation sous la Ve République.
, a concédé le premier ministre, l’Elysée esquissant de son côté une . Il a de nouveau promis de de gouvernance, souhaitant marquer sa différence avec les gouvernements précédents.
Evoquant sa relation avec le président, Michel Barnier a admis avoir été en mais avoir aussi voté en 2017 et 2022 face à Marine Le Pen. , a-t-il tenu à ajouter.
Le Monde avec AFP
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