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La candidature de Jordan Bardella à la présidentielle, sujet tabou au Rassemblement national

La langue française regorge de pièges. Un présent de l’indicatif plutôt qu’un conditionnel, par exemple, peut être lourd de sens. Ainsi, le message suivant, publié par Jordan Bardella sur ses réseaux sociaux cinq heures après la condamnation de Marine Le Pen, a fait froncer quelques sourcils au Rassemblement national (RN) :

Que n’avait-il écrit dans ce message de soutien… Même l’intéressée a tiqué. C’est dire si l’hypothèse d’un empêchement de Marine Le Pen reste taboue au sein de la formation d’extrême droite. C’est dire, aussi, à quel point l’expression de Jordan Bardella s’annonce surveillée d’ici à 2027 et l’épuisement de toutes les voies de recours de la « candidate naturelle » de son camp.

Au RN, le « plan B » comme Bardella convenait à tout le monde, jusqu’à ce qu’il devienne probable. Marine Le Pen elle-même se projetait, à la veille des réquisitions, lors du lancement du livre du président du RN : , s’amusait-elle auprès de quelques journalistes, à l’époque où elle pensait encore sincèrement que cette hypothèse était inenvisageable. La perspective ne semble plus du tout l’enchanter.

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