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La classe politique française s’indigne de l’accord UE-Mercosur tout en se querellant sur ses propres responsabilités

Le monde politique français a bruyamment et fraîchement accueilli l’annonce que la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, avait conclu, vendredi 6 décembre à Montevideo, en Uruguay, un accord de libre-échange avec les membres du Mercosur – le marché commun regroupant cinq pays d’Amérique latine.

Lors d’un débat à l’Assemblée nationale, mardi 26 novembre, les députés avaient largement approuvé une déclaration du gouvernement rejetant toute ratification du texte . Le président de la République, Emmanuel Macron, est sur la même ligne.

Au vanté par Mme von der Leyen, l’Elysée oppose l’idée que . (…), précise la présidence de la République. Elle rappelle que la position du chef de l’Etat sur ce traité demeure inchangée et que le résultat final des négociations n’a pas encore été soumis aux Etats membres. Ce sera à ces derniers d’autoriser la Commission à signer le texte.

Si l’Elysée adopte une posture prudente, il n’en va pas de même pour les anciens soutiens du gouvernement Barnier, renversé mercredi 4 décembre. Le député (Les Républicains, LR) de la Loire Antoine Vermorel-Marques, qui avait suggéré au premier ministre démissionnaire d’organiser le débat à l’Assemblée nationale, voit dans l’annonce de la conclusion des négociations

Quant au président du groupe Ensemble pour la République à l’Assemblée nationale, Gabriel Attal (Renaissance, Hauts-de-Seine), il a opté pour une attaque frontale en s’adressant directement à Marine Le Pen (Pas-de-Calais), sur X :

La présidente du groupe Rassemblement national n’a pas directement réagi à l’attaque de l’ancien premier ministre. Sur X, elle a toutefois dénoncé ce qu’elle a qualifié de de la Commission européenne, accusant Bruxelles de français.

Exiger des « mesures miroirs »

Jean-Luc Mélenchon, le leader de La France insoumise, a constaté lui aussi, sur X, une perte d’influence de la France, sans la lier à la censure mais au président de la République : (…)

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