Dans la foulée de la condamnation de Marine Le Pen, le 31 mars, à quatre ans de prison, dont deux ferme, et cinq ans d’inéligibilité avec exécution provisoire, la juge Bénédicte de Perthuis, qui présidait le procès des assistants parlementaires du FN, a été la cible d’injures et de menaces nombreuses, notamment sur les réseaux sociaux. Entre autres intimidations : la publication d’un faire-part de décès listant tous les membres de sa famille.
C’est en réponse à un tweet évoquant la protection policière sous laquelle vit désormais la magistrate que Gérard B. a posté sur X, le 1er avril, la photo d’une guillotine assortie d’une légende : Il n’a pas été difficile de retrouver le retraité de 76 ans, qui twittait sous son vrai nom, et comparaissait donc mercredi 9 avril devant le tribunal correctionnel de Bobigny (Seine-Saint-Denis) pour « outrage » et « provocation au meurtre ». , avait-il affirmé aux policiers venus l’arrêter chez lui.
, lance la présidente du tribunal à cet ancien informaticien né en Algérie française, et arrivé en métropole à 14 ans, en 1962. Doudoune noire sans manches par-dessus la chemise à carreaux, cheveu blanc et rare, lunettes sur le nez, le septuagénaire tente de s’expliquer, accoudé sur la vitre en plexiglas du box :
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