Bis repetita. Emmanuel Macron doit assister, samedi 7 et dimanche 8 décembre, aux cérémonies de réouverture de Notre-Dame de Paris, annoncées comme grandioses, auxquelles il a convié une quarantaine de chefs d’Etat et de gouvernement, dont le président élu des Etats-Unis, Donald Trump.
Deux personnes brilleront toutefois par leur absence. Le pape François, d’abord, qui a jugé que sa place n’était pas aux côtés du président français dans la cathédrale de Paris, mais en Corse, où il clôturera un colloque sur « la religiosité populaire en Méditerranée ». Et le premier ministre, toujours pas nommé, alors que Michel Barnier s’est fait renverser. Ce dernier y assistera comme chef d’un gouvernement fantôme, cantonné aux affaires courantes.
Emmanuel Macron, comme lors des Jeux olympiques (JO), se retrouve une nouvelle fois seul en scène, ne partageant l’affiche avec personne. A l’époque, il n’avait pas jugé opportun de former un gouvernement au lendemain des législatives, au moment où les regards du monde entier convergeaient vers la France. Il l’a parfaitement assumé : , a-t-il observé, fin novembre, depuis Rio de Janeiro, au Brésil.
Cette fois encore, il goûtera seul le succès de son « opération Notre-Dame » lancée après l’incendie, quand il avait promis, alors que personne n’y croyait, de remettre la cathédrale debout en cinq ans. C’est fait, l’exploit est remarquable, et le président a bien l’intention d’en récolter les lauriers. Et tant pis si la cérémonie tombe au plus mauvais moment pour lui et le pays, qui renoue avec l’instabilité. s’est-il félicité, jeudi. [dissolution], [JO], [censure][Notre Dame] , a soupiré l’ex-député (MoDem) Jean-Louis Bourlanges jeudi sur France Inter.
Comme toujours, le chef de l’Etat étire le temps. Ses conseillers juraient pourtant qu’il irait vite, conscients que l’interminable période de latence entre le scond tour des législatives et la nomination d’un premier ministre avait été sévèrement jugée.
Alors qu’il devait initialement se passer de consultations, il a finalement décidé de recevoir les partis à l’Elysée, comme l’été dernier, renvoyant à la semaine prochaine son choix pour Matignon, ses conseillers ayant prudemment renoncé à dire quand. La maîtrise du temps est un pouvoir dont celui qui assure vouloir accomplir son mandat jusqu’au bout, n’a pas l’intention de se passer. Et après une période de retrait de trois mois, il n’est pas mécontent de revenir au centre de l’attention.
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