C’est en ces termes que la ministre du partenariat avec les territoires et de la décentralisation, Catherine Vautrin, a conclu son allocution, vendredi 25 octobre à Ajaccio, lors du congrès des maires de Corse-du-Sud dont elle était l’invitée. Une référence à Paul Eluard au cœur d’un déplacement – son premier –, du 24 au 26 octobre, où la nouvelle « madame Corse » a multiplié les rencontres, sans rien annoncer.
Entamant son voyage jeudi 24 à Bastia, fief nationaliste, la ministre a écouté le lendemain les doléances des édiles corses, réunis sous le thème évocateur, « Les maires et la proximité oubliée ». Mme Vautrin a donc entendu le de ces représentants garants de , selon Jean-Jacques Ciccolini, président de l’association des maires de Corse-du-Sud.
[fin mars, des écritures constitutionnelles avaient été entérinées par l’Assemblée de Corse puis transmises à l’Elysée] , a appuyé M. Ciccolini, désignant du regard le président du conseil l’exécutif, Gilles Simeoni, auquel il a demandé L’élu rural a livré un réquisitoire en bonne et due forme contre le plan d’aménagement et de développement durable de la Corse, voté en 2015. Les maires peinent à l’appliquer ; la Collectivité de Corse (CDC) ne parvient pas à le réviser depuis trois ans.
« L’Etat doit d’abord se faire accepter »
L’ancien préfet de Corse Amaury de Saint-Quentin avait recadré les choses trois jours plus tôt. Ayant quitté Ajaccio pour la Bretagne le 10 octobre, le haut fonctionnaire est resté trente-deux mois en poste en Corse. Le 22 octobre, le représentant de l’Etat, pivot des négociations du processus sur le statut d’autonomie, faisait ses adieux à l’île lors d’une réception en préfecture. , avait déclaré M. de Saint-Quentin, citant deux : la future centrale électrique du Ricanto à Ajaccio, dont la première pierre sera posée fin novembre et le centre de tri et de valorisation des déchets de Monte (Haute-Corse), financé à 80 % par l’Etat.
Le haut fonctionnaire a été chaleureusement applaudi par une assistance dont était absent Gilles Simeoni. Le 3 octobre, réagissant aux réserves du préfet sur la tutelle de la chambre de commerce et d’industrie vers la CDC, le président de l’exécutif avait estimé qu’il s’agissait d’une , causant un blocus éclair des ports et aéroports corses et favorisant le départ du préfet vers d’autres latitudes.
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