Le gouvernement cherche à dissuader le Parti socialiste (PS) de voter une motion de censure en le rappelant à sa d’ancien parti au pouvoir. Voilà une façon d’appuyer sur des divisions de plus en plus visibles au sein de la gauche.
La porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, a pointé, mercredi 27 novembre, des socialistes si la gauche déposait une motion de censure, en les exhortant à avec La France insoumise (LFI).
Michel Barnier reçoit par ailleurs mercredi soir à Matignon les chefs des groupes parlementaires socialistes, Boris Vallaud pour l’Assemblée nationale et Patrick Kanner pour le Sénat, dans le cadre de ses consultations des groupes politiques. Le premier ministre pourrait aussi tenter de convaincre les écologistes Cyrielle Chatelain pour l’Assemblée et Guillaume Gontard pour le Sénat, qu’il verra dans la foulée.
, a également soutenu la porte-parole du gouvernement à l’issue du conseil des ministres.
, a affirmé pour sa part le ministre du budget, Laurent Saint-Martin, sur France Inter. Le PS a tenu et il a eu après la crise des subprimes, a-t-il salué.
« Balayer devant sa porte »
Les partis de gauche alliés dans le Nouveau Front populaire (NFP) – PS, LFI, PCF et Ecologistes – ont promis de déposer une motion de censure quand le premier ministre utilisera l’article 49.3 pour permettre l’adoption du budget sans vote, étant privé de majorité absolue. Or, si le RN joint ses voix à celles de la gauche, ils feront tomber le gouvernement.
La perspective d’une chute du gouvernement a ranimé les divisions au sein de la gauche, en particulier sur la suite à donner à l’hypothétique chute du gouvernement Barnier.
Au lieu de soutenir la candidate du NFP pour Matignon, Lucie Castets, Boris Vallaud a ainsi plaidé dimanche pour un dialogue entre tous les partis pour . L’initiative a été remarquée, voire saluée, par plusieurs figures de l’exécutif, mais Boris Vallaud n’entend aborder le sujet qu’après le budget.
Les députés socialistes n’ont laissé aucun doute sur leurs intentions en réunion de groupe mercredi. , a rapporté une source socialiste. L’ancien président de la République et député socialiste de Corrèze François Hollande a justifié la censure par .
Patrick Kanner, chef de file des sénateurs socialistes, a renvoyé la responsabilité de la situation au chef de l’Etat, en suggérant que Maud Bregeon car c’est Emmanuel Macron, qu’elle soutient, qui l’Assemblée nationale . , où le « socle commun » du gouvernement de la droite et du centre , a fait valoir Patrick Kanner sur Public Sénat.
Le Monde avec AFP
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