En campagne pour la présidence des Républicains (LR), le chef de file des députés de droite, Laurent Wauquiez, a proposé, mardi 8 avril, [obligation de quitter le territoire], , dans un entretien au , provoquant un tollé politique.
Le patron des députés du groupe Droite républicaine, qui dénonce le fait que la rétention administrative des étrangers sous OQTF soit limitée à quatre-vingt-dix jours – sauf en cas d’infraction terroriste –, souhaite mettre la pression sur ces étrangers pour qu’ils acceptent de repartir dans leur pays. , explique M. Wauquiez, ajoutant que ces individus seraient bloqués à la douane s’ils revenaient dans l’Hexagone, car ce territoire d’outre-mer situé au large du Canada ne fait pas partie de l’espace Schengen.
Il semble aussi compter sur le climat de cet archipel français, situé à quelque 4 000 kilomètres de la métropole et qui compte un peu moins de 6 000 habitants, pour les inciter à repartir vers leur pays d’origine. , déclare le député de Haute-Loire. L’ancien président de la région Auvergne-Rhône-Alpes plaide également pour que cette mesure d’éloignement soit accompagnée .
« C’est la France, pas une prison ou un centre de rétention »
La proposition de Laurent Wauquiez a provoqué très rapidement l’indignation d’une grande partie de l’échiquier politique. Saint-Pierre-et-Miquelon, , s’est indigné le ministre des outre-mer, Manuel Valls, dans un communiqué transmis à l’Agence France-Presse (AFP). , a-t-il dénoncé. , a insisté M. Valls
La leader du Rassemblement national (RN), Marine Le Pen, a aussi réagi sur X, estimant que .
Quant à Stéphane Lenormand, député de l’archipel et membre du groupe parlementaire LIOT (Libertés, indépendants, outre-mer et territoires), il a déploré, sur le même réseau social, le du député de Haute-Loire pour les habitants de l’archipel. , a également réagi Nicolas Metzdorf, député non indépendantiste de Nouvelle-Calédonie.
A gauche, de nombreuses voix se sont aussi élevées, comme celle du député Alexis Corbière. , s’est-il indigné sur X.
Au sein du camp présidentiel, Pieyre-Alexandre Anglade, dont la formation fait partie de la même coalition gouvernementale que LR, s’est également insurgé :
L’annonce de cette proposition se produit à un peu plus d’un mois du congrès LR qui doit désigner, à la mi-mai, le nouveau président du parti. Le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, qui brigue lui aussi la tête du parti et est donné favori par les sondages, a subi il y a un mois un revers après le refus de l’Algérie de recevoir une soixantaine de ses ressortissants sous OQTF dont le profil était qualifié de par Beauvau.
Le Monde avec AFP
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