Pour Jean-Luc Mélenchon, l’affaire est quasiment pliée. Michel Barnier tombera a-t-il prédit, dimanche 17 novembre sur France 3. Encore théorique, cette hypothèse a pris de l’épaisseur ces derniers jours.
L’alliance de la gauche, le Nouveau Front populaire (NFP), qui a prévu de déposer en décembre des motions de censure en cas de recours par le gouvernement à l’article 49.3 de la Constitution, pourrait obtenir le renfort des voix du Rassemblement national (RN). Cette perspective oblige le NFP, arrivé en tête des dernières législatives, à réfléchir à la suite.
En juillet, les quatre partis de la coalition avaient fini par parler d’une seule voix et avaient poussé la candidature de Lucie Castets pour Matignon. Quatre mois plus tard, l’ambiance a changé. Si tous les députés de gauche – y compris François Hollande – sont prêts à voter la censure, l’alliance pourrait se fracasser sur la stratégie à mener par la suite.
Sur France 3, Jean-Luc Mélenchon a livré sa vision des événements, prédisant , a-t-il avancé, convaincu que la configuration politique obligera le chef de l’Etat, Emmanuel Macron, à démissionner et à provoquer un retour aux urnes. Ce scénario semble avoir les faveurs l’ancien sénateur socialiste, qui en a profité pour se positionner. , a-t-il développé, verbalisant une ambition qu’il taisait jusque-là.
Jean-Luc Mélenchon couperait l’herbe sous les pieds de ses partenaires du NFP, qui rêvent d’une candidature alternative à la sienne, mais qu’ils n’ont pas eu le temps faire émerger. , abonde le président (La France insoumise, LFI) de la commission des finances de l’Assemblée nationale, Eric Coquerel, qui estime que dans l’Hémicycle, notamment quand elle a fait voter 75 milliards d’euros de recettes supplémentaires lors de la discussion budgétaire.
Le PS réfléchit à d’autres options qu’un gouvernement NFP
Cet enthousiasme pour une reddition d’Emmanuel Macron alimente la thèse de ceux qui pensent que les « insoumis » n’ont pas réellement envie d’aller au gouvernement. Même si, par ailleurs, ils continuent de soutenir la candidature de Lucie Castets au poste de première ministre. , considère Eric Coquerel.
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