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Les principaux syndicats restent unis dans leur hostilité à la réforme des retraites

Après quelques tâtonnements, précédés de menues frictions, ils sont parvenus à s’entendre sur des éléments de langage communs. Dans un communiqué diffusé lundi 7 octobre, les huit principaux syndicats réaffirment leur hostilité à la loi du 14 avril 2023, qui a repoussé l’âge légal de départ à la retraite : , martèlent-ils. Les signataires du texte veulent ainsi prouver qu’ils continuent de combattre ensemble la réforme promulguée il y a un an et demi, au moment même où le premier ministre, Michel Barnier, les invite à s’asseoir autour d’une table afin d’ le texte.

Même si leur opposition à la retraite à 64 ans est connue, le fait que les organisations de salariés le redisent, pour la énième fois, n’est pas dépourvu d’intérêt, compte tenu des interrogations ayant vu le jour, récemment, après les prises de position de plusieurs protagonistes. Le 8 septembre, sur France Inter, la secrétaire générale de la CFDT, Marylise Léon, déclare que si une concertation est lancée au sujet des retraites,  [de 2023] . Son intervention intrigue car elle semble traduire une demande de moratoire et non plus de suppression de la mesure d’âge.

Cinq jours après, dans une lettre adressée à M. Barnier, les syndicats de fonctionnaires expriment le souhait . Là encore, la formule retient l’attention car elle s’abstient de réclamer la fin du report de l’âge légal. Ce choix fait d’ailleurs débat parmi les coauteurs du courrier : , raconte Christian Grolier, responsable de FO-Fonction publique.

« Notre détermination reste entière »

La teneur du communiqué publié lundi montre que celui-ci est, également, le fruit d’un compromis : les huit membres de la coalition exhortent ainsi M. Barnier à . Une tournure qui donne satisfaction à l’ensemble des points de vue.

, confie Benoît Teste, secrétaire général de la FSU. Aux yeux de Cyril Chabanier, le président de la CFTC, il faut tenir un tel discours, pour signifier que les représentants des salariés ne renoncent pas à leur principale revendication, alors que l’exécutif propose de dialoguer sur les retraites.

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