, regrette Carole Jacon, 48 ans, qui vit près de Bourg-en-Bresse, dans l’Ain. Son propos résonne avec les chiffres publiés, lundi 7 juillet, par l’Insee, qui montrent que les « travailleurs pauvres » représentaient 8,3 % des personnes en emploi en 2023, contre 7,3 % en 2021. Elle-même en fait partie : mère isolée ayant connu un burn-out, elle termine un contrat de professionnalisation pour travailler dans la protection de l’enfance et perçoit, avec une fille à charge, 1 426 euros de smic, 250 euros de prime d’activité et 120 euros de pension alimentaire, longtemps versée de façon irrégulière.
Elle se situe ainsi sous le seuil de pauvreté de 2023, fixé à 1 832 euros pour une famille monoparentale avec un enfant de plus de 14 ans. Une fois ses charges déduites, dont 640 euros d’emprunt immobilier, 200 euros d’eau, de gaz et d’électricité, et 159 euros de saisie sur salaire liés à une dette contractée par son ex-mari, le reste à vivre ne dépasse pas 20 euros par jour pour deux, ce qui ne suffit pas à se nourrir, à s’habiller, à se déplacer et à faire face aux imprévus.
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