Consensuel, Robert Badinter ? Au moment d’entrer au Panthéon, jeudi 9 octobre, l’artisan de l’abolition de la peine de mort est devenu une sorte de figure du commandeur, l’incarnation d’une gauche morale comme on n’en fait plus. Parler de lui, à gauche, c’est donc susciter une certaine nostalgie. , comme le dit à son égard l’ancien président de la République (2012-2017) François Hollande, l’ancien garde des sceaux (1981-1986) aura légué d’abord, selon ce dernier, .
L’ex-chef de l’Etat se souvient de . Sa dignité, sa position ne lui valut aucune victoire électorale – à l’exception de son entrée au Sénat en 1995 –, mais elle contribua au rayonnement de tout un camp politique.
Car Robert Badinter (1928-2024) était de ces intellectuels que l’ancien président de la République (1981-1995) François Mitterrand avait su rassembler autour de lui, et qui donnèrent au Parti socialiste (PS) un ancrage renouvelé et élargi. , le petit livre du comité pour une charte des libertés qu’animait Robert Badinter, paru en 1976 chez Gallimard, sème les graines des futures 110 propositions pour l’élection présidentielle de 1981, et suscite un élan important dans la séduction de la gauche non communiste, la conquête d’un électorat de professeurs et de professions intellectuelles, souligne l’historien du PS Gilles Candar.
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