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Manchester United promet « le plus grand stade de football du monde » et sonne le glas d’Old Trafford

Le « Théâtres des rêves » va bientôt tirer le rideau. Le club anglais de Manchester United a dévoilé, mardi 11 mars, ses plans pour bâtir un nouveau stade de 100 000 places dans le quartier d’Old Trafford, où se trouve le stade du même nom, enceinte historique qu’il occupe depuis cent quinze ans. Estimant que la vénérable structure, qui doit son surnom à l’icône Bobby Charlton, devenait vieillissante et , le copropriétaire de l’équipe mancunienne, le milliardaire britannique Jim Ratcliffe, a affirmé, dans le communiqué du club, son ambition de livrer .

Le club du nord de l’Angleterre précise que le nouveau stade, , sera construit à , pour préserver de ce lieu emblématique. Comme de nombreuses équipes de premier plan – à commencer par le Paris Saint-Germain en France –, soucieuses d’augmenter leurs revenus, les Red Devils travaillaient depuis plusieurs mois sur l’hypothèse de la construction d’un nouveau stade et sur celle consistant à rénover Old Trafford. Et à l’image des clubs londoniens de Tottenham ou Arsenal, qui ont déménagé lors des saisons passées, le nouvel écrin mancunien vise à maximiser les revenus de l’équipe.

Dessiné par l’architecte star britannique Norman Foster, le nouveau stade sera surplombé de trois gigantesques mats – surnommés « le trident » – visibles de loin, et d’une sorte de « vaste parapluie » protégeant les tribunes et une grande esplanade alentour de la pluie. L’enceinte s’inscrit dans une grande entreprise de régénération du quartier d’Old Trafford, dans le sud-est de la métropole mancunienne. Et sa construction, que le club espère bouclée en cinq ans, devrait coûter aux alentours de 2 milliards de livres sterling (2,37 milliards d’euros).

Une équipe engagée dans une restructuration d’envergure

Reste que le club, lourdement endetté, n’a pas donné de détails concernant le financement de son nouveau cocon pharaonique, mais se dit confiant que le projet soit . Accusant plus de 356 millions d’euros de perte sur les trois dernières années, selon les estimations du quotidien britannique , et la dette du club s’élève désormais à 830 millions d’euros. Depuis l’arrivée de Jim Ratcliffe, fondateur du géant pétrochimique Ineos et actionnaire du club à près de 29 % – et par ailleurs également propriétaire de l’OGC Nice en France –, Manchester United est engagé dans une restructuration en profondeur.

Les propriétaires du club ont procédé à des licenciements massifs avec le départ de 450 employés, tandis que le prix des abonnements et des billets les moins chers ont été relevés. En parallèle, alors que l’équipe fanion des Red Devils – l’équipe masculine de Premier League – enchaîne les déceptions cette saison et occupe la quatorzième place du championnat, à dix journées du terme de celui-ci, Jim Ratcliffe a estimé auprès du que certains joueurs ont coûté cher au club et sont surpayés au regard de leur performance.

Si le communiqué du club, mardi, ne le précise pas, l’annonce de ce « nouveau Old Trafford » sonne vraisemblablement le glas de l’historique enceinte mancunienne. Théâtre des nombreux exploits de « United » à travers les époques, le « Théâtre des rêves » devrait être détruit une fois la nouvelle arène livrée. Et l’équipe a fait appel à Sir Alex Ferguson pour faire passer son message : , a commenté l’emblématique manageur. En attendant de découvrir leur nouveau stade, les supporteurs mancuniens, eux, s’inquiètent que ce déménagement modifie l’atmosphère de l’enceinte mancunienne, et fasse augmenter les prix des billets.

Service Sports

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