L’épisode a fait le bonheur des sénateurs Les Républicains (LR). Le 14 octobre, Bruno Retailleau, leur président pendant dix ans, les reçoit Place Beauvau. L’ambiance est détendue quand le ministre de l’intérieur se tourne vers Mathieu Darnaud. , lance l’ancien sénateur de Vendée, qui rectifie dans la foulée : Dans l’assistance, on entend des ou . Le lapsus renforce l’idée, assez répandue au Palais du Luxembourg, que l’élu de l’Ardèche (depuis 2014) serait le dauphin désigné de l’inamovible Gérard Larcher., évacue l’intéressé.
Mais la prudence n’interdit pas l’ambition. A 49 ans, Mathieu Darnaud dirige depuis le 1er octobre le premier groupe au Sénat (130 membres sur 348 au total). Pour récupérer le bureau de Bruno Retailleau, ce père de trois enfants a forcé son destin. Fin septembre, l’ex-secrétaire d’Etat de Nicolas Sarkozy Roger Karoutchi est le premier à annoncer sa candidature pour prendre la tête des sénateurs LR. Son offre de service suscite la grogne dans les rangs des sénateurs de droite face à une élection perçue comme jouée d’avance. Mathieu Darnaud saisit l’occasion. , explique un collaborateur. Au sein du groupe LR, des élus considèrent que M. Karoutchi, sénateur des Hauts-de-Seine, paie son âge (73 ans) mais aussi son caractère trop solitaire. Tout le contraire d’un Mathieu Darnaud, affable et rassembleur. Au moment de retirer sa candidature, Roger Karoutchi dénoncera l’arrivée d’un , dans un message envoyé à d’autres collègues.
Un faux argument, selon M. Darnaud, qui conteste l’idée selon laquelle son élection serait une question , souligne-t-il. , assure la sénatrice LR des Alpes-Maritimes Alexandra Borchio Fontimp. Dans la bouche de ses collègues, les mêmes mots reviennent : , , . ,prévient le sénateur LR de la Manche Philippe Bas
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