Mis sous pression par la gauche dans l’affaire des agressions sexuelles entourant l’établissement catholique Bétharram, le premier ministre, François Bayrou, va rencontrer samedi 15 février l’association des victimes du collège-lycée situé dans le Béarn, a appris l’Agence France-Presse, vendredi, confirmant une information de BFM-TV.
Le parquet de Pau mène l’enquête depuis un an sur une centaine de plaintes visant des faits présumés de violences, agressions sexuelles et viols commis au collège-lycée Notre-Dame de Bétharram, dans les Pyrénées-Atlantiques, entre les années 1970 et 1990. Le chef du gouvernement, originaire de la région, a scolarisé plusieurs de ses enfants dans cette institution et son épouse y a enseigné le catéchisme. L’un de ses fils était notamment dans la classe d’un élève à l’origine de la première plainte déposée contre un surveillant, pour une violente claque qui avait percé le tympan du garçon, en avril 1996.
Après plusieurs articles de affirmant que l’ancien ministre et député des Pyrénées-Atlantiques avait connaissance de certains faits relatifs à Bétharram, M. Bayrou a plusieurs fois démenti ces derniers jours à l’Assemblée nationale avoir eu vent des affaires de violences physiques et sexuelles entourant cet établissement catholique privé béarnais. Le premier ministre a aussi affirmé mercredi après-midi auprès du n’avoir et qu’il [t][ses] s’il avait su qu’il s’y passait .
« Omerta »
Professeure de mathématiques à Bétharram de 1994 à 1996, Françoise Gullung, qui avait déposé plainte à l’époque pour y dénoncer un climat violent affirme pourtant en avoir Avec l’infirmière de l’établissement, elles ont aussi chacune envoyé des courriers, restés sans réponse. M. Bayrou réfute également avoir été au courant de la mise en examen pour viol, en 1998, de Pierre Silviet-Carricart, ancien directeur de l’institution, retrouvé mort dans le Tibre, à Rome, en 2000. Interrogé paren mars 2024, le juge d’instruction Christian Mirande affirmait avoir reçu une visite de François Bayrou pour évoquer cette histoire. Ce que nie le premier ministre.
Au cours des questions au gouvernement, mardi et mercredi, plusieurs députés de gauche ont interpellé François Bayrou sur sa connaissance, ou non, des faits qui se sont déroulés à Bétharram. , a notamment lancé le député « insoumis » Paul Vannier.
Les députés socialistes ont par ailleurs estimé que François Bayrou aux victimes de cette affaire et à la représentation nationale, dans un communiqué de presse. , juge le PS.
, avait répondu mercredi François Bayrou, après l’interpellation du député écologiste, Arnaud Bonnet.
Le Monde
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