,écrivait Balzac. Cette défiance prend aujourd’hui des formes d’une virulence inquiétante. Le jugement rendu dans l’affaire des assistants parlementaires européens du Front national a conduit à des prises de parole publiques aussi inexactes qu’inacceptables remettant en cause la justice, la conception de l’Etat de droit et même la loi.
L’intense campagne de communication orchestrée par le RN tend à faire oublier les faits très graves dont les élus européens ont été reconnus coupables en première instance en participant à un système de détournement et de recel de fonds publics au préjudice du Parlement européen. Parler de ou de est une attaque frontale contre la magistrature. Or, dans cette affaire, les juges ont pleinement rempli leur office.
Ils ont satisfait à l’exigence d’un procès équitable. L’instruction a duré des années, le procès plusieurs semaines avec des débats contradictoires. Les condamnés, qui considèrent être injustement punis voire prétendent être innocents, vont exercer leur droit de recours. La communication de la cour d’appel prouve sa volonté de s’organiser pour traiter cette affaire avec célérité. L’administration de la justice protège ainsi le travail des magistrats en calmant l’hystérisation du débat.
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