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Paul Christophe, le gagnant des arbitrages du budget de la Sécurité sociale

La communication coupe brusquement, le 19 septembre, quandPaul Christophe, député (Horizons) du Nord, file sur l’autoroute rejoindre sa circonscription. Son portable sonne derechef. De nouveau la voix de Michel Barnier Avec un sens de l’humour , raconte Paul Christophe,le chef du gouvernement lui annonce qu’il est nommé ministre des solidarités, de l’autonomie et de l’égalité entre les femmes et les hommes.

La surprise eût été totale si Paul Christophe n’avait pas été contacté quelques heures plus tôt par Edouard Philippe. , lui glisse l’ancien premier ministre, qui est aussi son chef de file politique.Paul Christophe vient d’être élu président de la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale en juillet et s’imagine bien le rester.

Devenir ministre ? ,confie-t-il une fois installé dans les murs de son ministère. ,ajoute ce natif des Sables-d’Olonne (Vendée).En attestent les , dit-il, qu’il a décrochées dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2025, soumis au vote de l’Assemblée nationale, lundi 2 décembre – avec le risque d’une censure du gouvernement.

,se félicite Paul Christophe. Au sein du PLFSS, son périmètre ministériel inclut la branche familleElle augmente de 2 milliards d’euros pour 2025. La branche autonomie, qui regroupe les crédits pour les personnes âgées et handicapées, croît de 2,5 milliards d’euros. Les dépenses consacrées au grand âge sont celles qui enregistrent la plus forte hausse : 6,6 %, contre 4,6 % dans le PLFSS pour 2024. Une croissance inédite.

Recentralisation de la gestion des Ehpad

Discrètement, Paul Christophe a su faire passer dans le PLFSS deux réformes qui amorcent un changement dans les politiques d’accompagnement des personnes âgées et handicapées. Elles ouvrent la voie à un financement public des établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) plus abondant et à des concours de l’Etat plus élevés aux départements, lesquels font face à des dépenses croissantes de soutien aux publics en perte d’autonomie.

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