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Pierre Mazeaud : « Je n’aurai pas la chance, moi, de mourir en montagne »

Cheveux blancs et œil vif, Pierre Mazeaud reçoit dans son appartement mansardé du Marais, à Paris. Une sorte de pigeonnier dont les murs racontent la vie de l’ancien alpiniste et homme politique, des photos des Dolomites aux affiches électorales. Ancien anarchiste devenu gaulliste, cet héritier d’une dynastie de juristes a été à la fois un sportif de haut niveau risquant sans cesse sa vie et une figure de droite farouchement indépendante, député, vice-président de l’Assemblée nationale, secrétaire d’Etat, président du Conseil constitutionnel… A 95 ans, il se raconte sans aucune langue de bois.

Je ne serais pas arrivé là si…

… Si je n’avais pas habité Grenoble, avec des parents très sportifs. Mon père me baladait en montagne. Ma mère faisait beaucoup de ski. J’ai donc eu la chance de découvrir la montagne tout jeune, et cela m’a donné un désir profond de grimper. Quand mon père est devenu magistrat à la Cour de cassation et que nous avons déménagé à Paris, après mon baccalauréat, j’ai continué. Je filais dès que possible à Fontainebleau (Seine-et-Marne) m’entraîner sur les rochers avec les meilleurs alpinistes parisiens. La montagne a été ma grande passion. Une passion heureuse.

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