Lorsque la France se réveille, au matin du mercredi 6 novembre, Donald Trump est en route vers la victoire pour remporter, huit ans après sa première élection, la présidence des Etats-Unis. Dès l’aube, le suspense ne semble plus permis à Paris. La chaîne d’information pro-Trump Fox News annonce, peu avant 8 heures, le triomphe du milliardaire, alors que, au milieu de la nuit, le patron de Tesla, Elon Musk, tweete :
Rien n’est encore officiel, mais Emmanuel Macron, semblant oublier la traditionnelle prudence diplomatique et les égards dus à la démocrate Kamala Harris, salue, peu avant 9 heures, l’arrivée du républicain à la Maison blanche. , commente le président de la République, une trentaine de minutes après son homologue hongrois, Viktor Orban, heureux du du président américain. , s’enflamme aussi Eric Ciotti, le président de l’Union des droites pour la République, allié de la leader de l’extrême droite, Marine Le Pen.
La victoire annoncée du chantre de l’« America first »,peu soucieux du respect des règles démocratiques et de la politesse verbale, plonge l’essentiel du personnel politique français dans l’effroi.,… soufflent des proches de l’ex-premier ministre Gabriel Attal et d’Emmanuel Macron. Sur le plan géopolitique, le sort de l’Ukraine et de l’aide financière apportée par les Etats-Unis inquiète en particulier.
« Prendre notre destin en main »
Mais le chef de l’Etat français, comme les représentants du gouvernement de Michel Barnier, avance la thèse volontariste que Donald Trump pourrait, par ses outrances et son isolationnisme, contribuer au sursaut de l’Europe. Les plus optimistes imaginent que l’hostilité attendue de Donald Trump pourrait convaincre l’Allemagne de laisser l’Union européenne (UE) dépenser massivement pour orchestrer sa défense et solidifier son économie., pousse déjà M. Macron sur X.
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