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Procès des assistants parlementaires du FN : cinq ans de prison, dont deux ferme, et cinq ans d’inéligibilité requis contre Marine Le Pen

Après un mois et demi d’audience, le parquet a requis, mercredi 13 novembre, des peines d’inéligibilité contre Marine Le Pen et les 24 autres prévenus – cadres du parti, ex-eurodéputés et anciens assistants parlementaires –, en fonction des responsabilités de chacun. L’accusation a requis cinq ans de prison dont deux ferme aménageables, et cinq ans d’inéligibilité, contre la cheffe des députés Rassemblement national (RN). Une amende de 300 000 euros a également été requise à son encontre.

La leader d’extrême droite a dénoncé ce qu’elle a qualifié de et d’de cesréquisitions. , et de , a ajouté la triple candidate à la présidentielle.

, a déclaré Jordan Bardella sur X.

Les procureurs ont demandé que cette peine soit assortie d’une , c’est-à-dire qu’elle s’applique immédiatement, même si les accusés font appel. Une telle peine , a précisé le procureur devant la triple candidate à la présidentielle assise au premier rang des prévenus. Mais .

Une amende de 4,3 millions d’euros dont 2 millions avec sursis a par ailleurs été requise contre le parti.

Un « système » au sein du FN

Des d’assistants parlementaires afin de de l’argent au Front national : l’accusation a dépeint mercredi dans son réquisitoire un de détournement de fonds publics au préjudice du Parlement européen.

, ni à cause d’une dénonciation , mais au terme , déclare d’emblée l’une des deux représentantes de l’accusation, Louise Neyton. , et après et des , poursuit la magistrate dans une salle d’audience pleine où Marine Le Pen s’est assise au premier rang au côté de Louis Aliot, actuel numéro deux du RN.

[de 2027], avait déclaré plus tôt la triple candidate à la présidentielle.

Tour à tour au fil de leurs réquisitions, les deux procureurs avaient détaillé l’architecture d’un qui a selon eux été mis en place au FN (devenu RN) entre 2004 et 2016, consistant à embaucher des assistants parlementaires européens qui travaillaient en réalité pour le parti.

« Montages financiers »

A l’époque, , que ce soit , a affirmé Louise Neyton, alors que Marine Le Pen faisait des vigoureux de la tête.

Le Parlement européen ne fait que des , pour le reste il fait aux eurodéputés quant à l’utilisation de leur dotation mensuelle de 21 000 euros : , a insisté la magistrate. Et ce , dit l’accusation, va avec l’arrivée, en 2011, de Marine Le Pen à la tête du parti, avec un salarié chargé de la gestion des contrats européens, qui rend compte à la présidente, la .

En 2014, après l’élection d’une vingtaine d’eurodéputés Front national (FN), le trésorier du parti, Wallerand de Saint-Just, écrit : , rappelle la procureure. Et d’évoquer les mails – – parlant de , de de tel assistant tel député en fonction de la disponibilité des enveloppes. L’un ou l’autre, , est-il écrit dans un message.

Face à proposée en défense, les procureurs se sont plongés ensuite longuement dans le détail du dossier. Prévenu par prévenu et contrat par contrat, ils ont décortiqué pour chacun effectué par les 12 assistants parlementaires, le qu’ils entretiennent avec européen – neuf dont Marine Le Pen étaient jugés au total, pour détournement de fonds publics.

Avec un constat général. En justificatif de travail, , sauf . Les contrats de travail ? , sans – , a commenté Nicolas Barret. Des , voire du , a résumé Louise Neyton.

Le Parlement européen avait évalué son préjudice financier à 4,5 millions d’euros, mais n’en réclamait que 3,4 millions (une partie ayant été remboursée).

Le Monde avec

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