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Raphaël Glucksmann accusé de rejouer le Macron de 2017

La dernière fois qu’ils se sont parlé, c’était à la fin de l’année 2021, d’après les souvenirs de Raphaël Glucksmann. Jean-Luc Mélenchon et lui ferraillaient au sujet de Jean Bodin (1530-1596), théoricien de la souveraineté. Une obsession commune. L’un de leurs nombreux désaccords. Le premier la souhaite européenne. L’autre dit qu’elle ne peut être que nationale.

Depuis, plus rien, sinon par journaux interposés. Alors le député européen n’en a pas cru ses yeux lorsqu’il a vu le nom de l’« insoumis » s’afficher sur son téléphone peu après un entretien dans où il refusait toute participation à une primaire de la gauche.

Un message auquel M. Glucksmann n’a jamais répondu, et dont il refuse de confirmer l’existence. Selon plusieurs sources, le leader de La France insoumise (LFI) semble acquiescer à la stratégie de son concurrent. , lui aurait écrit M. Mélenchon en substance. Les deux hommes n’ont-ils pas une tactique similaire ? Affirmer une identité politique, adossée à un projet, plutôt que de participer aux discussions sans fin sur une primaire avec les autres partis de gauche. Une perte de temps à leurs yeux. Le miroir inversé d’une même méthode à l’aube de l’élection présidentielle de 2027, à laquelle ils sont candidats officiellement non déclarés.

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