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Réserves dans les armées : face à l’afflux de candidatures, l’exécutif doit gérer une « crise de croissance »

Les états-majors restent encore très prudents et évitent soigneusement d’avancer des chiffres. Mais, à en croire, le ministère des armées, la dégradation du contexte international suscite, chez les Français, une vague de vocations inédite pour la réserve opérationnelle, ce corps de civils âgés de 17 à 72 ans, prêts à accorder, chaque année, entre dix et cent-vingt jours de leur temps aux armées.

Fin mars, selon le ministère, quelque 12 000 nouvelles candidatures avaient été enregistrées en ligne, contre 17 000 pour l’ensemble de l’année 2024. Mais cet engouement, s’il se confirme, place aujourd’hui les armées dans une position délicate, faute de soupape financière et à cause des restrictions budgétaires en cours de discussions.

Le 15 avril, le premier ministre, François Bayrou, a bien annoncé qu’un effort de 3 milliards d’euros serait fait pour la défense dans le prochain exercice budgétaire. Mais il ne s’agit, à ce stade, que de la « marche » initialement prévue par la loi de programmation militaire (LPM) – soit la hausse de budget déjà planifiée –, mais pas d’une « sur-marche », comme on le plaide, depuis le début de l’année, à l’hôtel de Brienne.

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