Comme prévu, les échanges deviennent plus tendus. Jeudi 5 juin, les trois syndicats et les deux mouvements patronaux encore impliqués dans la négociation sur les retraites ont remis en pleine lumière le gouffre qui les sépare sur ce dossier. Sans surprise, les plus gros points de divergence concernent l’âge légal de départ et la contribution financière des entreprises. Sur ces deux sujets, les organisations de salariés affirment, en substance, se heurter à un mur. , a déclaré Christelle Thieffinne, secrétaire nationale de la CFE-CGC, en faisant surtout allusion au Medef.
Engagées depuis un peu plus de trois mois, les tractations en cours viennent d’aborder la phase la plus délicate : celle qui consiste à essayer de rédiger un projet de texte recueillant l’assentiment des protagonistes. Cette tâche incombe à Jean-Jacques Marette, ex-directeur général du régime complémentaire de pensions Agirc-Arrco, que le gouvernement avait désigné pour animer les discussions.
Entre le 27 février, date du coup d’envoi des pourparlers, et le 15 mai, les représentants des travailleurs et des employeurs ont passé en revue une multitude de thèmes – du pilotage du système par répartition aux conditions d’ouverture des droits en passant par les dispositifs de retraite en capitalisation. Ensuite, M. Marette a reçu en tête-à-tête chacune des cinq organisations afin de bien appréhender leurs doléances et de mettre celles-ci « au propre ».
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