Certains sont déjà arrivés à Roland-Garros et multiplient les entraînements sur la brique pilée parisienne. D’autres profitent d’un dernier tournoi de préparation pour procéder aux derniers réglages avant le début du tournoi. Mais tous les joueurs en lice aux Internationaux de France, qui commencent dimanche 25 mai, auront le regard tourné vers l’Orangerie d’Auteuil, à Paris, où se déroulera le tirage au sort, jeudi à 14 heures.
Dans les tableaux féminin et masculin, un duo se détache
Chez les hommes comme chez les femmes, deux têtes dépassent assez nettement de la mêlée. Tenant du titre porte d’Auteuil et vainqueur des Masters 1000 de Monte-Carlo et de Rome, l’Espagnol Carlos Alcaraz semble capable de conserver sa couronne s’il parvient à limiter les fluctuations de niveau qui l’ont ralenti en début de saison. Son principal rival sera sans nul doute le numéro un mondial, l’Italien Jannik Sinner. Bien qu’ayant été suspendu trois mois après deux contrôles antidopage positifs à un anabolisant, il a rappelé, dès sa reprise, en atteignant la finale du tournoi romain, pourquoi il était le patron du circuit. , résume Fabrice Santoro, consultant pour Amazon Prime Video.
Dans le tableau féminin, Iga Swiatek aurait pu avoir le statut de grandissime favorite. Vainqueure des trois dernières éditions de Roland-Garros, elle est comme chez elle dans l’Ouest parisien. Mais la Polonaise n’a plus gagné le moindre tournoi depuis son dernier sacre porte d’Auteuil, et a cédé sa place de numéro un mondiale à Aryna Sabalenka. Si la surpuissante Biélorusse brille surtout sur surface dure – elle a remporté les cinq dernières finales de tournois du Grand Chelem disputées sur cette surface –, elle semble de mieux en mieux appréhender l’ocre. Avec la chute de Swiatek au classement WTA (5e), les deux joueuses pourraient être placées dans le même quart de tableau.
Le grand bal des outsiders
Derrière les grands favoris on trouve une foule de prétendants, qui ont tous leur fragilité. Le Norvégien Casper Ruud a remporté le tournoi de Madrid, mais il s’est fait balayer (6-0, 6-1) par Jannik Sinner dans la foulée, à Rome. Le Danois Holger Rune peut, lui, se targuer d’être le seul joueur à avoir dominé Alcaraz sur terre battue en 2025, mais il n’a pas confirmé par la suite. Quant au numéro 3 mondial, l’Allemand Alexander Zverev, et à l’homme aux 24 titres du Grand Chelem, le Serbe Novak Djokovic, ils sont bien loin de leur meilleur niveau. La surprise pourrait venir de l’Italien Lorenzo Musetti ou du Britannique Jack Draper, qui ont accumulé beaucoup de victoires ces dernières semaines.
Chez les femmes, les favorites semblent avoir moins de marge sur le peloton des poursuivantes, mené par Coco Gauff (2e). L’Américaine sort de deux finales, à Madrid et Rome, et se place comme une sérieuse candidate au titre, tout comme l’Italienne Jasmine Paolini, sacrée dans la Ville éternelle, un an après avoir atteint la finale de Roland-Garros. La Chinoise Zheng Qinwen sera également scrutée, elle qui aime tout particulièrement la terre battue de Roland-Garros, où elle a remporté l’or olympique en simple aux Jeux de Paris 2024.
Le tennis français mise sur les hommes
Avec une seule représentante dans le top 100 – Varvara Gracheva, 68e –, le tennis tricolore fait grise mine chez les femmes. , observe l’ex-61e mondiale Camille Pin. La délégation française pourra s’estimer satisfaite si l’une de ses joueuses est encore en lice au troisième tour, d’autant que son habituelle cheffe de file, Caroline Garcia, n’a pratiquement pas disputé de matchs depuis huit mois, entre volonté de faire une pause et déboires physiques.
Du côté des hommes, les espoirs sont permis. Arthur Fils (14e) a pris une nouvelle dimension cette saison et peut légitimement viser une place en seconde semaine. Problème : le Français a toujours calé à Roland-Garros, où il n’a pour l’instant pas gagné le moindre match. Il aura l’avantage de ne pas avoir toute la pression du tennis français sur ses épaules grâce à Ugo Humbert – un peu allergique à la terre battue, mais finaliste à Bercy en indoor, en novembre 2024 –, Corentin Moutet, huitième de finaliste à Roland-Garros en 2024, ou Giovanni Mpetshi Perricard. Intermittent du spectacle en raison d’un physique qui le gêne, à 38 ans, Gaël Monfils restera à surveiller, lui qui brille chaque fois qu’il met les pieds sur le court.
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