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Soupçons de financement illégal par Mouammar Kadhafi : « Il n’y a pas d’argent de la corruption, car il n’y a pas eu de corruption », déclare Nicolas Sarkozy à son procès

, a affirmé jeudi 9 janvier Nicolas Sarkozy à la barre du tribunal de Paris, pour sa première prise de parole à son procès. L’ex-chef de l’Etat est jugé depuis lundi, comme onze autres personnes, pour des soupçons de financement de sa campagne de 2007 par la Libye de Mouammar Kadhafi.

Premier à prendre la parole pour ce propos liminaire, il a commencé par évoquer .

, s’est-il insurgé plusieurs fois. [de], a-t-il ajouté. , a asséné l’ancien président.

Trois « catégories d’escrocs », selon Nicolas Sarkozy

M. Sarkozy, 69 ans, a dit parler et a assuré à la présidente Nathalie Gavarino qu’il répondra . d’audience, a-t-il ajouté.

En costume sombre, chemise blanche et cravate noire, Nicolas Sarkozy a parlé pendant une quinzaine de minutes, prenant son auditoire à partie. Il a évoqué le contexte général, cité plusieurs fois ses discussions , l’ancien président américain. Et a détaillé les trois qu’il a identifiées dans ce dossier : d’abord les anciens du , qui ont été les premiers à évoquer l’hypothèse d’un financement libyen juste avant la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, chassé par des rebelles notamment soutenus par la France, qu’il dirigeait.

Il a fustigé ensuite la note libyenne évoquant un accord de financement à hauteur de 50 millions d’euros publiée par pendant l’entre-deux-tours de la présidentielle 2012 – , a ironisé M. Sarkozy. Un , a-t-il encore martelé.

Et enfin le sulfureux intermédiaire libanais Ziad Takieddine – prévenu au procès, mais en fuite – et ses au cours de l’enquête.

Dix ans de prison et 375 000 euros d’amende encourus

Jugé jusqu’au 10 avril pour corruption, recel de détournement de fonds publics, financement illégal de campagne et association de malfaiteurs, Nicolas Sarkozy encourt dix ans de prison et 375 000 euros d’amende, ainsi qu’une privation des droits civiques (donc une inéligibilité) allant jusqu’à cinq ans.

Au Parquet national financier (PNF) avec qui il n’a jamais été tendre ces dernières années – il s’est aussi déjà écharpé avec les procureurs au premier jour de l’audience lundi – il lance, comme pour s’excuser : .

, a aussi dit celui qui a régulièrement nommément mis en cause des magistrats dans les multiples procédures judiciaires le visant.

Le Monde avec AFP

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