Strasbourg a adopté lundi 23 juin un jumelage avec le camp de réfugiés palestinien d’Aïda, en Cisjordanie, alors que dans le même temps la capitale alsacienne a suspendu son jumelage avec la ville israélienne de Ramat Gan, au grand dam de l’opposition et des organisations juives locales.
Au terme d’un débat tendu, le conseil municipal a adopté le principe du jumelage avec le camp proche de Bethléem par 49 voix contre 10 et cinq abstentions. Le vote comprenait également un partenariat avec la ville de Bethléem, sous l’égide du ministère français des affaires étrangères, ainsi que le déblocage d’une aide humanitaire d’urgence à Gaza. Ces deux propositions ont été adoptées à l’unanimité.
, a souligné la maire écologiste de Strasbourg, Jeanne Barseghian.
Celle-ci a précisé que ce jumelage était : l’élue envisage des coopérations dans les domaines artistique, de la culture, dans le sport et voudrait également .
Elle a rappelé que des liens existaient entre Aïda et Strasbourg depuis le début des années 2000, et encore en 2023 lors du festival de musique contemporaine Musica, auquel avaient participé danseurs et chanteurs du camp de réfugiés.
« La ville de Strasbourg n’est là pour prendre parti »
Selon Jean-Philippe Vetter (Les Républicains), la décision a été prise trop rapidement et . D’autant que dans le même temps la municipalité alsacienne a suspendu son jumelage avec la ville israélienne de Ramat Gan, en banlieue de Tel Aviv. Celui-ci, qui date de plus de 30 ans, est , car les , avait précisé en mai Mme Barseghian.
Ce que n’a pas manqué de lui reprocher l’ancienne maire et ministre Catherine Trautmann (Parti socialiste) : , a-t-elle lancé à la maire.
, a répondu Mme Barseghian.
, a-t-elle poursuivi.
Manifestation et contre-manifestation
Avant le début du conseil, une cinquantaine de membres de la communauté juive de Strasbourg s’étaient réunis à l’appel du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France) Alsace, du consistoire israélite du Bas-Rhin et du Fonds social juif unifié (FSJU).
, a regretté Thierry Roos, Vice-président honoraire du consistoire.
A quelques mètres, une poignée de manifestants avaient au contraire scandé des slogans de soutien à la Palestine.
Le mois dernier, le Crif avait exprimé sa puis critiqué le keffieh porté par Jeanne Barseghian lors de la visite à Strasbourg d’une délégation du camp d’Aïda ainsi que le cadeau reçu : une .
Le Monde avec AFP
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