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Sur l’immigration, Michel Barnier défend son « pragmatisme » et dit vouloir éviter les « controverses inutiles »

Dans un moment d’, a-t-il affirmé lors de sa déclaration de politique générale, il a imaginé en faire un sujet d’. A défaut, Michel Barnier a fait de l’immigration l’un de ses cinq chantiers prioritaires, dévoilés mardi 1er octobre devant les députés, à l’Assemblée nationale.

Le sujet s’inscrit sans surprise au cœur du projet gouvernemental. Mais, marquant une distance avec son ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, qui multiplie les déclarations très à droite depuis son entrée en fonctions, le 21 septembre, le premier ministre a dit son souhait du . Au , deux jours auparavant, M. Retailleau avait au contraire estimé que .

M. Barnier a tenu une posture plus classique, économe en annonces, contrastant par la même occasion avec les positions dures défendues lorsqu’il était candidat à la primaire de la droite, en 2021. Tandis que M. Retailleau a dit son souhait de légiférer, notamment pour rétablir le délit de séjour irrégulier, de régulariser moins ou encore de s’attaquer à l’aide médicale d’Etat, le chef du gouvernement a fustigé les et défendu son .

Mise en œuvre de la loi « immigration »

Il a néanmoins esquissé une mesure en écho direct à l’assassinat d’une étudiante retrouvée dans le bois de Boulogne le 21 septembre et dont le principal suspect est un Marocain déjà condamné pour viol, visé par une obligation de quitter le territoire. , a déclaré M. Barnier. Le suspect du meurtre avait été libéré d’un centre de rétention par un juge des libertés et de la détention, trois semaines avant l’homicide, à défaut de délivrance d’un laissez-passer consulaire par le Maroc.

Le propos du chef du gouvernement restant vague, il pourrait s’agir d’abaisser les critères de prolongation de la rétention ; ou de porter à cent vingt jours cette durée maximale, contre quatre-vingt-dix jours aujourd’hui. , doute un cadre de la police nationale, qui refuse de donner son nom.

, ajoute Fanélie Carrey-Conte, secrétaire générale de la Cimade. Quoi qu’il en soit, en la matière, le gouvernement ne pourra pas faire l’impasse d’une loi.

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