Les points forts de deux adversaires s’annihilent-ils lorsqu’ils sont identiques ? Le premier choc de l’Euro 2025 devrait apporter des réponses. Samedi 5 juillet à Zurich (Suisse), l’équipe de France féminine de football se frotte à l’Angleterre (21 heures), tenante du titre et parmi les favoris à sa succession, pour son entrée en lice dans la compétition continentale. Deux formations redoutées pour leur attaque.
Assumant un statut d’outsider face à des Anglaises disposant d’attaquantes de classe mondiale – comme Lauren Hemp, Lauren James et Beth Mead –, la France n’est pas dépourvue d’arguments offensifs. Le sélectionneur tricolore Laurent Bonadei assure ainsi fonder qu’il perçoit comme Aussi le technicien français a-t-il choisi d’emmener sept attaquantes parmi les 23 joueuses disputant l’Euro en Suisse – auxquelles s’ajoute Amel Majri, milieu de terrain .
Louant des Bleues, la défenseuse Elisa De Almeida met en avant . Ainsi, au poste d’avant-centre, Marie-Antoinette Katoto (qui rejoindra l’OL Lyonnes la saison prochaine), meilleure buteuse des JO 2024, apporte son gabarit, son impact et son sens du but. Sa suppléante, Clara Matéo (Paris FC), élue meilleure joueuse du championnat de France (Première Ligue) cette saison, est plus fine et polyvalente. Sur les ailes, Kadidiatou Diani (OL Lyonnes) et Delphine Cascarino (San Diego Wave) apportent de la vitesse et fatiguent les défenses.
Des gabarits et des profils différents
D’un gabarit différent, la joueuse de Chelsea Sandy Baltimore – parmi les meilleures joueuses de la Women’s Super League anglaise cette saison – est une dribbleuse et une finisseuse. Révélée à Everton depuis janvier 2025, Kelly Gago injecte l’enthousiasme d’une novice à l’équipe. Quant à Melvine Malard, qui évolue également outre-Manche (Manchester United), elle excelle depuis le début de la préparation, avec notamment un triplé inscrit contre la Belgique, le 20 juin.
, constate la milieu de terrain tricolore Sandie Toletti, évoquant un pour le sélectionneur. , apprécie également la capitaine Griedge Mbock, roc de la défense française qui manquera cette entrée en matière à cause d’une gêne au mollet.
Laurent Bonadei privilégiant un système tactique en 4-3-3, qu’il voit comme y compris pour les attaquantes, cette abondance ne sera pas de trop. , résume Elisa De Almeida. Le sélectionneur s’imagine déjà pianotant sur son banc pour , et même En préparation, face à la Belgique, le technicien varois a apprécié le travail de Melvine Malard, qui a facilité l’entrée de Kadidiatou Diani, lui permettant de Contre le Brésil, le 27 juin, les entrées de Katoto, Malard et Cascarino ont également été décisives pour renverser le match (3-2).
« La concurrence est saine »
Mais seules trois attaquantes commenceront les rencontres. Pour parer aux frustrations liées à ce problème de riche, Laurent Bonadei s’est entretenu avec chacune de ses joueuses offensives, leur martelant que dans son esprit, Et il entend joindre la parole aux actes. , précise le sélectionneur.
Les principales concernées ont conscience que le bien commun doit passer avant les intérêts individuels. , expose Kadidiatou Diani, mettant en avant les efforts défensifs exigés par le nouveau sélectionneur, propices à une rotation. « , complète la joueuse, 30 ans et autant de buts en équipe de France. Même approche pour Sandy Baltimore. , détaille la joueuse de 25 ans, autrice de cinq buts lors des cinq derniers matchs de Ligue des nations.
Pour Sandie Toletti, l’une des trois vice-capitaines des Bleues, c’est l’une des clés d’un Euro réussi. Demi-finaliste avec les Bleues lors de l’édition 2022, la joueuse du Real Madrid rappelle que l’Angleterre a remporté son premier trophéeQu’elles soient titulaires ou remplaçantes en Suisse, elles seront sept attaquantes à rêver d’offrir un sacre à l’équipe de France. Et avant cela, à mettre les Bleues sur de bons rails en s’imposant face aux Anglaises.
Contribuer