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Une étude met en exergue « une véritable acceptation de la violence » dans le milieu du sport

Humiliations de la part de l’entraîneur, coups portés par un coéquipier, blessures ignorées sur le terrain ou agressions sexuelles lors d’un bizutage… les violences dans la pratique sportive sont récurrentes et souvent cachées. Une étude menée par Grégoire Bosselut, maître de conférences à l’université de Montpellier, spécialiste en psychologie de la performance sportive et de la dynamique de groupe, rendue publique mercredi 15 janvier, montre leur ancrage dans la culture sportive en club.

Selon les 2 129 réponses à un questionnaire envoyé en 2024 à 22 000 présidents de club −seulement 793 structures ont donné suite , 58 % des sportives et sportifs disent avoir vécu au moins une fois une forme de violence. Pour 46 % d’entre eux, l’agression subie était physique et pour 23 % psychologique (harcèlement, humiliation ou insulte). En outre, pour 24 % il s’agissait de négligences (renvoi sur le terrain avec une blessure) et pour 20 % de violences sexistes et sexuelles (attouchements, agression).

Tous les sports sont concernés, mais les activités collectives sont plus touchées que les pratiques individuelles. La violence est aussi genrée : les hommes subissent davantage d’attaques physiques, alors que les femmes sont plus victimes de négligences et d’agressions sexuelles. Conduite dans un nombre équivalent de clubs de loisirs, de niveau départemental, régional, ou de lieux de compétition nationale et internationale, l’étude montre un problème inhérent à une culture répandue d’acceptation de la violence.

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