Charlie Dalin () basculera-t-il en tête en sortant de l’océan Indien pour entrer dans l’océan Pacifique, après le passage de la Tasmanie, d’ici à quelques jours, dans la 10e édition du Vendée Globe ? Sous l’influence d’une vaste zone de haute pression en provenance du nord-ouest, à l’heure de doubler le cap Leeuwin (sud-ouest de l’Australie), lundi 9 décembre, le skippeur normand de 40 ans marquait légèrement le pas.
Leader depuis une semaine de cette course autour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance, partie il y a un mois des Sables-d’Olonne (Vendée), il semblait avoir fait le break, à la faveur d’une route très au Sud, ces derniers jours, avec plus de 200 milles d’avance sur son premier poursuivant. Mais il voit désormais fondre un peu son avance.
En dépit d’une avarie majeure de foil tribord (appendice latéral droit permettant de sustenter son monocoque pour le faire voler sur l’eau) subie ce week-end, son poursuivant immédiat, Sébastien Simon () se trouvait en effet à 165 milles (365 kilomètres) de Charlie Dalin au pointage de 11 heures, lundi. Soit quelque 70 milles (environ 130 kilomètres) de moins que la veille au soir.
Le skippeur vendéen de 34 ans dormait avec ses bouchons d’oreilles lorsque son bateau s’est brutalement couché sur l’eau. a-t-il expliqué dans un communiqué.
« Encore de très belles surprises »
Echaudé par un abandon sur avarie à l’entrée de l’océan Indien pour sa première participation, en 2020-2021, Sébastien Simon avait pourtant ralenti la cadence pour préserver sa monture de conditions de mer dantesques. Selon lui, l’incident s’est produit [il a] .
[bateau recevant le vent par la gauche] a-t-il positivé, déterminé à poursuivre l’aventure à cloche-pied.
, a-t-il conclu.
Derrière, Yoann Richomme () et Thomas Ruyant (), respectivement 3e et 4e, à 355 milles (650 kilomètres) et 480 milles (près de 900 kilomètres) de Charlie Dalin, sont également en mode chasse. Tôt lundi matin, Yoann Richomme a partagé l’ambiance plus que sportive qui règne à son bord, dans une vidéo : « [plus de 65 kilomètres/heure][virements de bord].
Succession de violentes dépressions
Figurant parmi les favoris, Jérémie Beyou (), 3e de l’édition 2016-2017 et qui participe à son cinquième Vendée Globe, a également confié sa hâte d’en finir avec l’océan Indien. [toute la semaine dernière], a-t-il regretté lors d’une vacation audio avec l’organisation de course.
, a ajouté celui qui pointait à moins de 100 milles du leader lors du franchissement du cap de Bonne-Espérance, fin novembre.
Derrière, les solitaires continuent d’essuyer une succession de violentes dépressions. L’amateur Antoine Cornic (), 44 ans et 31e sur un bateau à dérives droites d’ancienne génération, a été victime, dimanche, d’une avarie de voile. Il a évoqué des rafales à 75 nœuds (près de 140 kilomètres/heure).
Sur les 40 monocoques engagés (25 foileurs et 15 bateaux à dérives droites), seuls 38 restent en course après les abandons de Maxime Sorel (), le 15 novembre, et de Louis Burton (), le 5 décembre.
Lundi 9 décembre, le skipper chinois Jingkun Xu (), 37, devait entrer à son tour dans l’océan Indien, ne laissant plus qu’un dernier concurrent dans l’Atlantique Sud après trente jours de course : le Hongrois Szabolcs Weöres ().
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