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Vendée Globe 2024 : tout ce qu’il faut savoir

Les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 vous manquent ? Vous reprendriez volontiers une dose de frisson et de suspense ? La 10e édition du Vendée Globe, dont les quarante navigateurs – 34 hommes et six femmes – doivent s’élancer des Sables-d’Olonne (Vendée), dimanche 10 novembre, à 13 h 02, a tous les ingrédients pour raviver votre flamme.

Surnommé l’« Everest des mers » pour sa longueur et l’engagement qu’elle implique, cette épreuve quadriennale est un trail maritime à l’échelle planétaire. Critiquée par le passé comme trop franco-française, elle aligne, pour son 35e anniversaire, le nombre record de onze nationalités.

Ses règles sont simples. Il s’agit d’avaler 24 300 milles nautiques (environ 45 000 kilomètres) des Sables-d’Olonne aux Sables-d’Olonne, en solitaire, sans escale et sans assistance sur un monocoque de 18,28 m (Imoca), en laissant successivement à bâbord les caps de Bonne-Espérance (Afrique du Sud), Leeuwin (Australie) et Horn (Chili), et à tribord, l’Antarticque et ses terrifiantes glaces dérivantes.

Le record de l’épreuve, établi par Armel le Cléac’h lors de l’édition 2016-2017, étant de 74 jours, l’arrivée des premiers participants devrait intervenir aux alentours de la mi-janvier.

Seule subtilité de l’aventure, les 40 montures des marins engagés – qui font l’objet d’un seul et unique classement – sont de conception plus ou moins récentes. Les plus anciennes ont été mises à l’eau en 2007, les plus neuves, en 2023. Et les 25 « foilers » – équipés d’appendices latéraux sustentateurs semblables a des moustaches leur permettent de s’élever au-dessus de la surface de l’eau pour une navigation plus fluide et plus rapide – ont théoriquement un avantage considérable sur les quinze bateaux à dérives droites. Celui-ci ne devrait cependant pas sauter aux yeux dans le « temps de demoiselle » rarissime pour la saison : 5 timides nœuds (9 km/h) de secteur sud-est, prévu pour le départ.

Un quintette de favoris du côté des foilers

Parmi les foilers, un club de cinq favoris se détache. Charlie Dalin (), 40 ans, ne vit – depuis trois ans – que pour la victoire. Premier sur la ligne d’arrivée en 2021, il avait été rétrogradé à la 2e place derrière Yannick Bestaven (), 51 ans et également au départ cette année, après l’octroi d’une compensation chronométrique à plusieurs navigateurs envoyés porter secours à Kevin Escoffier après son naufrage au large du cap de Bonne-Espérance. Doté d’un bateau neuf, Dalin a, depuis, gagné la Vendée-Arctique-Les Sables d’Olonne en 2022, la Rolex Fastnet Race en 2023 et la New York-Vendée Les Sables d’Olonne en 2024.

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