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Vendée Globe : quel avenir pour les « dériveurs » face à la suprématie des foileurs ?

Les Imoca (monocoques de 18 mètres) à dérives droites seront-ils toujours compétitifs lors de la prochaine édition du Vendée Globe, dans quatre ans, ou la flotte sera-t-elle composée uniquement d’Imoca à foils (appendices latéraux permettant de voler au-dessus des flots) ? C’est la question qu’a soulevée Jean Le Cam, 65 ans, après être arrivé vingtième sur 40 partants, dont 7 abandons – aux Sables-d’Olonne (Vendée), le 4 février.

Le skippeur de un bateau à dérives à 5 millions d’euros mis à l’eau en 2023 et présenté comme une solution de rechange raisonnable aux foileurs de dernière génération d’une valeur de 7 à 8 millions d’euros –, a bouclé sa course vingt jours après le vainqueur Charlie Dalin (64 jours et 19 heures) sur son foileur

Quatrième de la dernière édition de l’épreuve sur , le bateau à dérives rebaptisé par Violette Dorange, 23 ans (25e), Jean Le Cam, qui imaginait à nouveau se mêler à la lutte pour les avant-postes, n’a pu que constater, dès la descente de l’Atlantique, l’ampleur de la fracture technologique entre les foileurs de nouvelle et d’avant-dernière génération et son voilier flambant neuf.

Pis, Benjamin Ferré, 34 ans, (), 16e, et Tanguy Le Turquais, 35 ans (), 17e, lui ont grillé la politesse sur le podium officieux des dériveurs sur des Imoca de 2011 et 2007. Tous les concurrents qui les ont précédés à l’arrivée disposaient de foileurs.

Pour la prochaine édition, Le Cam a donc suggéré de , et de mettre en placedeux classements distincts pour.

Une jauge maximale pour « éviter le gigantisme »

Impensable pour la SAEM Vendée, organisatrice du Vendée Globe, qui a fixé la jauge maximale à 40 Imoca tous modèles confondus, pour les deux prochaines éditions (2028-2029 et 2032-2033) afin d’, selon son président, Alain Lebœuf.

Celui-ci est persuadé que des bateaux à dérives parviendront à se qualifier pour 2028-2029. Si tel n’était pas le cas, il se dit à recourir aux trois réservées à l’organisation, en fonction des des skippeurs.

Pour Charlie Dalin, l’idée d’un double classement, même informel, n’aurait ., explique le Normand de 40 ans

Vingt-et-unième à moins de quinze minutes de Jean Le Cam, l’Américano-Néo-Zélandais Conrad Colman, 40 ans, compte céder son à dérives de 2007 pour disputer le prochain Vendée Globe sur un foileur. , estime-t-il. [pour 600 000 à 900 000 euros]

Patricia Jolly

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